Souvent qualifiée de stupide, puisqu'elle taxe les investissements, la taxe professionnelle doit être réformée, pour le plus grand bonheur des entreprises. Sauf que la réforme proposée pourrait faire plus de mal que de bien, dénoncent aujourd'hui les syndicats professionnels et fédérations du tertiaire, au premier rang desquels le Syntec et le Syntec Informatique. Pierre Nanterme, président de la fédération Syntec, Jean Mounet, président de Syntec Informatique, Alain Bentéjac, président de Syntec Ingénierie, Jean-Pierre Gaucher, président du Groupement des syndicats Syntec des études et du conseil, et Jean Wemaere, président de la Fédération de a formation professionnelle, ont signé une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy et à François Fillon. Ils font part de leur « désapprobation sur la façon dont l'Etat projette de réformer la Taxe Professionnelle », en étendant la CVA (Cotisation sur la valeur ajoutée) aux entreprises réalisant moins de 7,6 M€ de chiffre d'affaires (mais plus de 500 000 €). La mission d'information du gouvernement sur la réforme de la taxe professionnelle avait en effet conclu que, dans la mesure où on supprimait l'assiette des investissements pour les PME, cela ferait un manque à gagner de 5 Md€ (sur les 35 Md€ que la taxe rapporte) si on ne le remplaçait pas par autre chose. En outre, cela détruirait « tout le lien fiscal entre les régions et départements et 99% du tissu économique, car les entreprises de moins de 7,6 millions de CA n'acquitteraient qu'un impôt communal ». Elle avait donc préconisé d'abaisser le seuil d'assujettissement à la cotisation sur la valeur ajoutée. Une taxe qui pourrait être multipliée par 12 pour une PME de 100 personnes