S'il est acquis que le télétravail et le travail hybride demeureront dans les habitudes des entreprises françaises, ce n'est pas nécessairement sans risque, même du strict point de vue humain. C'est ce que souligne la première édition d'une étude barométrique menée par le cabinet Arctus. Ainsi, si la continuité d'activité quoiqu'il arrive est le premier bénéfice reconnu par le travail hybride (77 % des répondants), 68 % jugent que le risque numéro un est la perte de lien social. Le sujet est considéré par les salariés comme devant avant tout être porté par la direction générale (53%), bien devant la DSI (22%) et la DRH (21%).

52% des répondants considèrent les outils numériques mis en place tout à fait satisfaisant. Il est vrai que les usages ont, au cours des deux dernières années, été grandement changés : + 90 % pour le chat et la visioconférence, + 85 % de tableaux blancs collaboratifs. A l'inverse, la conduite du changement est le parent pauvre de l'évolution toujours en cours : 32 % des entreprises n'ont pas déployé d'initiative pour accompagner le changement, 47 % des répondants ne suivent pas le sujet de la maturité digitale.

Le management doit être revu et, finalement, le travail hybride entraîne ce qui était auparavant de simples aspirations. Les salariés attendent ainsi plus d'autonomie (63 % des répondants) et plus de confiance de leur hiérarchie (42%). En retour, 65 % des managers veulent rendre les équipes autonomes même si 53 % ont besoin de maîtriser les outils digitaux et que 68 % des collaborateurs jugent que leurs managers ont une bonne culture numérique.