Dans le secteur de la high-tech, les conditions d'accès au premier emploi des jeunes diplômés, moins d'un an après l'obtention de leur diplôme, semblent des plus favorables. Mais la provenance du diplôme soulève encore de fortes inégalités. Les résultats de l'enquête sur les jeunes diplômés de 2006 et leur situation professionnelle en 2007, dévoilée aujourd'hui par l'Apec, montrent en effet que 90% des jeunes ayant obtenu un diplôme en informatique, télécommunications, et technologies multimédia, sont actuellement en poste. Pour autant, dans les disciplines informatiques, 8 points séparent aujourd'hui le taux d'emploi des jeunes universitaires de celui des diplômés des grandes écoles. Ainsi, près de 8 jeunes sur 10 sont en poste lorsqu'ils ont été formés dans une grande école, contre 6 sur 10 pour ceux issus du monde universitaire. Des salaires 1,2 fois supérieurs pour ceux des grandes écoles Les inégalités sont également visibles sur le plan de la rémunération, puisque les diplômés des grandes écoles touchent des salaires annuels moyens bruts 1,2 fois supérieurs à ceux perçus par leurs homologues universitaires. La nature du contrat de travail profite également aux grandes écoles : plus de trois quart des ingénieurs diplômés de ces établissements obtiennent un CDI, contre un jeune sur deux seulement, pour les universitaires. Les diplômés des grandes écoles se distinguent à nouveau sur le plan du statut : 91% d'entre eux bénéficient d'un statut de cadre, contre 50% d'étudiants provenant du milieu universitaire. Pour tenter de réduire ce fossé, l'Apec a décidé de renforcer son action auprès des universités de l'Hexagone, en mettant sur pied des services d'orientation, et des modules de formation d'accès à l'emploi, au sein des cursus. « Les jeunes issus de l'université méconnaissent encore trop souvent le fonctionnement du monde du travail, et la manière de l'appréhender pour trouver un premier emploi, déplore Gabriel Artero, président de l'Apec. Reste qu'une partie des recruteurs néglige, à tort, certaines formations, et accorde peu d'importance au potentiel des jeunes, recrutant davantage au diplôme. »