Dans le cadre de l'Open World Forum 2009, l'ANDSI (Association Nationale des DSI) et le CIGREF (Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises) ont organisé, en partenariat avec CIO, le premier Open CIO Summit. Ouvert aux DSI et autres IT managers, l'Open CIO Summit a permis de faire le point sur les usages réels ou possibles et les bonnes pratiques de l'Open Source et des logiciels libres en entreprises. La synthèse des présentations et des débats vient d'être publiée sur le site web de la manifestation. Plusieurs surprises ont été constatées. Tout d'abord, les DSI recherchent dans l'Open Source plus des sources d'innovation aisée que d'économies directes et plus l'usage de formats normalisés ouverts que l'ouverture du code. A l'inverse, les utilisateurs constituent le premier frein à l'adoption de logiciels libres en dehors des seules infrastructures : le design et l'ergonomie sont « faits par des techniciens pour des techniciens ». Une autre difficulté est la gestion des ressources humaines liée aux compétences sur les produits Open Source : les certifications et parcours de formation ne sont pas forcément aussi clairs qu'avec des éditeurs propriétaires. Malgré tout, les DSI considèrent que l'Open Source constitue plus une opportunité qu'un risque... sous réserve de savoir le gérer. Les meilleures pratiques constituent d'ailleurs le coeur du compte-rendu. Le monde de l'Open Source est foisonnant et l'on y trouve le meilleur comme le moins bon. La pérennité est cependant mieux assurée qu'avec des produits propriétaires puisque, dans le pire des cas, un utilisateur motivé peut récupérer un logiciel laissé à l'abandon. Les risques sont globalement surestimés dans les discours habituellement entendus par les DSI mais que ceux-ci relativisent spontanément. La meilleure démonstration de l'adhésion des DSI au modèle est chiffrée : 92% des DSI utilisent dès à présent des outils ou des solutions en Open Source. Mais d'abord du côté des infrastructures et des logiciels destinés aux informaticiens.