Dans l'industrie agroalimentaire, la traçabilité est depuis longtemps un enjeu central, à la fois pour répondre aux attentes des consommateurs, pour assurer la sécurité alimentaire et pour répondre aux exigences réglementaires. Pour ces raisons, l'association Agro EDI Europe accompagne les acteurs agricoles dans la mise en place de dispositifs d'échanges de données standardisés, visant à assurer une traçabilité de bout en bout et bidirectionnelle (aussi bien montante que descendante) au sein des filières. « Si la traçabilité interne est depuis longtemps assurée, la traçabilité externe, sur toute la chaîne de valeur, est bien plus complexe à mettre en oeuvre », explique Bruno Prépin, délégué général d'Agro EDI Europe. La principale difficulté réside non pas dans la technologie, mais dans la synergie entre les maillons d'une chaîne de valeur, indispensable à construire. « Un seul trou dans la chaîne et cela ne fonctionne pas », prévient Bruno Prépin.

Afin de bâtir cette synergie, il faut veiller en amont à respecter autant que possible quatre grands principes : utiliser des standards, tant pour l'échange de données que pour le marquage physique des produits ; éviter (ou du moins minimiser) les impacts sur les processus des différents acteurs ; ne pas modifier les systèmes d'information en place (ou le moins possible) ; et enfin, appliquer les règles de double unicité pour l'identification des objets, à travers un système permettant d'identifier de façon unique les lieux et le temps tout au long de la chaîne.

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