( Source EuroTMT ) Derniers acronymes à la mode chez les opérateurs télécoms, les équipementiers et autres instituts de mesure d'audience : KPI (key performance indicator) et DPI (deep packet inspection). Dans un contexte de fragmentation de l'audience, d'usage exponentiel d'internet par des centaines de millions d'individus et d'irruption de l'audiovisuel dans les réseaux IP, il devient particulièrement intéressant de mesurer précisément les pratiques des internautes et autres utilisateurs de smartphones ou de clés 3G. De nombreux opérateurs télécoms procèdent actuellement à des tests de sondes capables de mesurer le trafic, les URL visitées, les sites consultés, les pages regardées, la durée de ces consultations, les bannières publicitaires visitées, les mots les plus consultés sur les moteurs de recherche et le terminal utilisé. Ces données, outre les publicitaires, intéressent au plus haut point les opérateurs, de plus en plus soucieux de monétiser l'audience utilisant leurs infrastructures, aussi bien fixes que mobiles. Comme internet et le mobile deviennent des vecteurs majeurs pour la publicité, la mise au point d'outils précis est stratégique. Ces sondes permettent également de localiser les internautes. Elles ouvrent alors de nouvelles perspectives en matière de services contextualisés, de type gestion de la présence, géolocalisation, etc. Au plan industriel, les équipementiers télécoms ne s'y trompent pas. Une partie de la stratégie d'Alcatel-Lucent s'appuie ainsi sur le concept d'application enabler, autrement dit la possibilité de remonter à l'opérateur des informations issues de son réseau afin qu'il affine ou d'offre de nouveaux services.