La conjonction entre l'arrivée du haut débit et la maturité de certaines technologies de présentation sur le Web ont permis l'émergence d'interfaces riches, dites RIA (Rich internet applications), aptes à satisfaire l'utilisateur et donc à accroître le chiffre d'affaires des sites marchands. Ce constat dressé par Forrester dans l'étude « RIA : why and how » (RIA : pourquoi et comment) n'est guère original, mais le cabinet d'analystes a le mérite de rassembler des chiffres et des cas concrets qui mettent en évidence l'impact des RIA. Forrester s'appuie sur des sondages d'internautes démontrant que ces derniers apprécient les RIA pour leur simplicité d'utilisation, le contenu qu'elles exposent, ou encore leur réactivité. Ron Rogowski, principal auteur de l'étude, souligne également que seules les RIA peuvent offrir une visualisation correcte de certains contenus. Il cite l'exemple d'un centre d'appels japonais, pour des acheteurs utilisant des catalogues de vente par correspondance : plutôt que de fournir plusieurs centaines de catalogues aux téléconseillers, l'entreprise a numérisé les catalogues, qui sont consultables « comme des vrais » en ligne. Toutefois, admet Ron Rogowski, les RIA se retrouveront surtout dans les sites destinés au grand public, « qui souhaite des environnements plus interactifs ». Et de citer tel site de réservation d'hôtels qui a rassemblé en une seule page tout le processus, au lieu d'une interminable enfilade de pages HTML. Ron Rogowski ne voit pour l'instant que deux technologies à même de répondre à ce besoin : le couple Flash/Flex d'Adobe et l'approche Ajax. Le choix devant s'effectuer d'une part en fonction du type de site Web et, d'autre part, en fonction des compétences des ressources en interne - « même lorsque le projet est confié à un prestataire », souligne Ron Rogowski. Une liste de questions à la fin de l'étude aide à s'aiguiller.