"Supprimer un seul serveur x86 permet d'économiser 400 dollars juste en frais d'électricité" explique Rakesh Kumar, vice president du Gartner Group. Très dans l'air du temps, le cabinet de consultants indique sept pistes pour réduire les coûts des datacenters dans des délais de 12 à 18 mois. Ces idées se déclinent ainsi : rationaliser les équipements, consolider les sites, gérer les coûts électriques, renégocier les contrats, optimiser les ressources humaines et la politique d'équipement et, enfin, virtualiser. Rationaliser les équipements peut paraître une évidence, mais le Gartner souligne que cet effort a aussi des répercussions positives sur la gestion d'inventaire, l'optimisation des contrats de licences et la réduction de la consommation électrique. Le cabinet met en avant une économie de 5 à 10% sur les coûts d'équipements. Dans sa liste de conseils, le Gartner évoque aussi le rallongement des durées d'amortissement des matériels, tout en rappelant que les coûts de maintenance peuvent grimper avec l'âge de ces derniers. Mieux vaut trouver le bon équilibre. Au niveau des datacenters cette fois, et non plus uniquement des serveurs, une démarche de rationalisation se traduira par la consolidation des sites. Cette opération peut déboucher sur une réduction de 5 à 15% du budget informatique total. Dans ce cas, les économies portent sur les loyers des bâtiments, mais aussi sur la disparition de ressources redondantes, qu'elles soient matérielles ou humaines. En ces temps de pénurie de compétences, le Gartner tiens néanmoins à préciser qu'il faut réfléchir à deux fois avant de décider une réduction des effectifs. La consolidation de datacenters permet par ailleurs de réduire le nombre de licences, de contrats de support et de diminuer le plan de reprise d'activité. La virtualisation fait bien évidemment partie des démarches préconisées par le Gartner. Elle est en particulier le meilleurs moyen pour consolider des datacenters et cristallise nombre de réductions de coûts énumérées par le cabinet de consultants. Sachant qu'elle réclame un important effort d'administration et une attention particulière pour la gestion des licences logicielles. Néanmoins, elle permet, en réduisant le nombre de serveurs, d'atteindre un gain net dès 24 mois, sans parler d'économies d'énergie pouvant aller jusqu'à 82% et de surface allant jusqu'à 86%. La concentration des serveurs, en particulier avec les lames, se traduit par ailleurs aussi par une consommation électrique au mètre carré en forte hausse et, en corollaire, par des besoins de climatisation supérieurs. Le Gartner, comme de nombreux constructeurs, conseille de laisser la température dans les salles machines à 24 degrés. A ce niveau, il rappelle aussi certaines techniques de climatisation à faible -voire très faible- coût : l'air ambiant, l'organisation des rangées de serveurs suivant des paramètres thermiques et, l'utilisation de serveurs de nouvelle génération, dont il est possible de contrôler l'activité. La Gartner n'oublie évidemment pas dans sa liste de conseils la renégociation de contrats avec les fournisseurs. De même, il évoque inévitablement les coûts de personnel. Pouvant atteindre 40% du budget IT, ils s'exposent aussi à des arbitrages parmi lesquels l'appel à des emplois délocalisés figure en bonne place.