Les instances Linux accessibles sur les clouds publics sont très concurrentielles par rapport aux solutions internes comparables. C’est ce que fait ressortir l’édition d’octobre 2015 de l'ISG Cloud Comparison Index réalisé par la société de conseil Information Services Group. Cette dernière constate que le prix de sa configuration utilisant les différentes versions gratuites de Linux proposées par les fournisseurs de clouds publics est inférieur à son benchmark IT interne jusqu’à ce que l’utilisation de l’instance cloud atteigne 78%, comparé à 57% pour Windows ou Red Hat Enterprise Linux, indique ISG.

Toutefois, avant de se ruer sur cette option, il convient de s’informer avec précision, modère le Cloud Comparison Index, car il existe des différences de prix importantes entre les fournisseurs de cloud, jusqu’à 40% entre le plus élevé et le plus bas, relevé sur sa configuration de cloud public sous Linux utilisée à 100%. En outre, ISG souligne qu’il peut s’ajouter à cela des surcoûts non négligeables dès lors qu’il s’agit de mettre en oeuvre un système d’exploitation correspondant aux exigences d’une entreprise. Il note que les calculateurs de coûts dans le cloud désignent souvent par défaut Linux comme l’OS à choisir. Or, presque tous les clients d’ISG utilisent RHEL ou Windows Server pour la majorité de leurs applications et leurs coûts dans le cloud public peuvent dépasser de plus 33% celui des VM Linux. Mais cela ne prend pas en compte « les surcoûts notables liés à l’exécution des systèmes d’exploitation de classe entreprise qui peuvent faire varier la facture finale de manière considérable », souligne la société de conseil.

La baisse des prix continue dans le cloud et sur site

Par ailleurs, de façon plus générale, si la concurrence entre les opérateurs de cloud public continue à faire baisser les prix, ceux des configurations internes diminuent aussi. Ainsi, les coûts respectifs d’une instance Windows Server et d’une instance Linux ont reculé de 6,5% en un an pour la première et de 4,5% pour la deuxième. Tandis que le coût du stockage partagé a lui aussi baissé d’environ 4,5% par rapport à l’an dernier. La bataille sur les prix se fait donc à la fois dans le cloud et sur site, souligne ISG. Pour les comparer, il faut donc prendre une approche centrée sur la charge de travail (workload) pour toute analyse sur le coût total de possession et utiliser les caractéristiques de l’application pour déterminer le mode de mise à disposition et de déploiement le moins cher.

Fin août, l'ISG Cloud Comparison Index avait fait apparaître que le cloud privé se révélait moins cher que le cloud public en usage intensif.