Microsoft annonce la formation d'un conseil client baptisé Interoperability Customer Executive Council, dont le but est de réunir clients et équipes Microsoft autour de la problématique de l'intéropérabilité. Ce conseil sera présidé par Bob Muglia, vice président de la division Server et Tool Business de Microsoft, avec une présence régulière de Bill Gates, dans sa qualité d' Architecte en Chef. Son objectif : créer un espace d'échange et de réflexion entre l'éditeur et ses clients afin de définir les orientations à suivre, en matière de standards et d'intéropérabilité. "Il s'agit de présenter à nos clients nos travaux en cours sur l"intéropérabilité, leur demander leur avis et travailler sur leur desiderata" explique Bernard Ourghanlian, directeur technique et Sécurité de Microsoft France. Une initiative qui s'inscrit dans le vaste concept "Interoperable by Design", inauguré en février 2005 par Bill Gates, et qui vise à promouvoir les technologies autour de l'intéropérabilité, notamment XML. Le programme réunit les représentants clients (principalement des directeurs techniques et des DSI), à l'échelle mondiale, du secteur privé et public, les plus représentatifs des secteurs d'activité. On y retrouve: LexisNexis, le Ministère des Finances du Danemark, la l'agence gouvernementale de la région Catalogne et le CNI (Espagne), les Etats du Wisconsin et du Delaware. Seul représentant français, la Société Générale, par son CTO, Olivier de Bernardi. Le nombre de participants devrait être limité entre 20 et 25 membres, "pour rester efficace" explique Bernard Ourghalian. Et surtout devrait représenter le maximum de secteur d'activité. Les discussions s'orienteront vers deux thématiques: l'intéropérabilité autour des standards de communication entre systèmes en environnement hétérogène, et l'intéropérabiltité qui vise à assurer la pérennité des formats de fichiers. Notamment autour d'OpenXML, actuellement en attende de normalisation auprès de l'Ecma. Concrètement, Microsoft compte, à partir des demandes qu'il aura recueillies auprès de ce conseil définir "des orientations et des stratégies de développements". "Pas de lien toutefois avec le procès anti-trust en cours" qui l'oppose à la Commission Européenne, martèle Bernard Oughanlian. "C'est un sujet traité à part. il ne s'agit pas de répondre aux demandes de la Commission, mais bien à celui des clients", ajoute-t-il. Il faut alors davantage y voir une évolution des efforts de l'éditeur vers ses clients et des connexions de leurs solutions avec les siennes. Et davantage regarder vers les projets LOBi ou Duet (avec SAP), ou encore l'ajout du support Linux à Virtual Server R2, que vers une réponse à la Commission.