A chaque Mix son Silverlight. Microsoft dévoilait sa technologie de client riche lors de Mix'07, nouveau rendez-vous pour les designers et développeurs de l'éditeur. La bêta de la version 2 était dévoilée lors de Mix'08, et le Mix'09 de Las Vegas tient ses promesses avec le lancement de la bêta de Silverlight 3. Alors que Microsoft présentait Silverlight face à Flash, et toute sa plateforme cliente face à AIR (Adobe Integrated Runtime), la technologie de RIA (Rich Internet Application) d'Adobe, voilà que Silverlight 3 se dote d'un mode déconnecté autonome : les applications Silverlight pourront ainsi passer de façon transparente du mode connecté au mode déconnecté. Avec quelques avantages par rapport à ce que propose Adobe, souligne Thomas Serval, directeur de la division Plateforme et Ecosystème de Microsoft France : l'intégration dans Windows sera transparente, puisque les applications SIlverlight seront accessibles depuis le menu Démarrer, et les accès aux ressources de bas niveau seront « très limitées », « Microsoft privilégiant la sécurité ». Silverlight 3 proposera toutefois une accélération matérielle profitant des GPU (puces graphiques). La visualisation est l'un des grands points d'amélioration de cette troisième version de Silverlight, puisque l'outil bénéficiera du support du codec H.264 (utilisé pour la diffusion de vidéo HD) et de la technologie Smooth HD, permettant de diffuser la meilleure qualité possible de vidéo en fonction de la connexion de l'internaute. La « superpreview », pour vérifier le rendu dans tous les navigateurs Les développeurs pourront de leur côté ajouter des fonctions cartographiques - de la Terre comme du ciel - avec le support des technologies maison Virtual Earth et Worldwide Telescope. Les outils dont ils disposent dans Visual Studio seront évidemment mis à jour en conséquence, et Microsoft a continué de financer Soyatec pour étendre le support de Eclipse4SL aux environnements MacOS. Côté designers - où Microsoft sait qu'il doit faire des efforts pour rivaliser avec Adobe - la gamme Expression gagnera quelques fonctions bienvenues. Ainsi, Expression Web permettra de « visualiser le rendu d'une page sur tous les navigateurs du marché », une fonction dite « superpreview », ressemblant à ce que proposait il y a peu un ingénieur d'Adobe. Et Expression Blend offrira un mécanisme de « sketchflow » que Thomas Serval juge « bluffant » : la capacité d'importer des dessins crayonnés et/ou des illustrations venant de Photoshop ou Illustrator, afin de s'appuyer dessus pour définir rapidement le design et la cinématique d'une application, et pouvoir travailler dessus de façon collaborative. A noter enfin que des efforts ont été faits en matière de référencement (SEO, search engine optimization) par les moteurs de recherche, pour lesquels les clients riches représentent généralement des boîtes noires. Là, point d'accord avec les moteurs comme pour Flash, mais les objets manipulés par SIlverlight peuvent ainsi être automatiquement transcrits en équivalents HTML, si bien qu'il est possible de « voir une application Silverlight comme un ensemble de pages ».