L'école d'ingénieurs Télécom Paris ouvre un incubateur à Sophia-Antipolis. Elle a reçu le soutien financier de la région PACA pour la création de cette entité qui va lui permettre d'accompagner les projets d'entreprise de ses étudiants et de jeunes ingénieurs issus d'autres établissements. L'incubateur leur fournira un soutien logistique, un encadrement et du conseil pendant 18 mois. Télécom Paris a choisi cette région parce qu'elle y compte déjà une filiale d'enseignement et de recherche, l'institut Eurocom. L'incubateur doit contribuer à accompagner son développement et son insertion dans le tissu économique local. L'école d'ingénieurs espère notamment trouver des appuis chez les industriels locaux pour soutenir, travailler avec ses incubés et faire en sorte que leur projet soit bien ancré dans la réalité du marché. Pour lancer cette initiative, elle s'est appuyée sur le succès de son incubateur parisien monté en 1999. Cette entité a permis de donner naissance à une centaine de projets (elle en porte vingt-cinq en ce moment) dont celui de Netvibes, un portail personnalisable qui a bénéficié cette année d'une levée de fonds de plusieurs millions d'euros auprès du fonds d'investissement Index Ventures. Cette expérience lui permet de tirer des enseignements pour sa future couvée provençale. « Il y a par exemple des synergies à trouver avec les acteurs publics régionaux afin de définir des thèmes de projet porteurs et correspondant à des besoins », commente Hugues Billaudot, responsable de l'entreprenariat à Télécom Paris. « A Paris, nous avons par exemple porté un projet de développement d'applications de recherche de places de parking dans les grandes villes conduit par Navx. Il sera présenté au prochain salon de l'automobile ». Quatre jeunes entreprises sont d'ores et déjà accueillies par la structure de Sophia-Antipolis, dont Baby Bidou, qui travaille à l'utilisation des nouvelles technologies au service de l'éveil de l'enfant, et Seatizenpro, spécialisée dans les systèmes de gestion des ports de plaisance.