En direct de Boston - Et si le cloud privé prenait sa revanche sur le cloud public ? C’est l’idée qu’a défendu Jonathan Bryce, le directeur opérationnel de la fondation OpenStack, en ouverture de l’OpenStack Summit qui se déroule cette semaine à Boston. Il est d’abord revenu sur les derniers chiffres de l’adoption du framework open source pour les infrastructures cloud, qui a vu ses déploiements progresser de 44% à travers le monde en 2016. « Nous arrivons aujourd’hui sur un point d’inflexion pour le cloud. Les infrastructures privées gagnent en maturité et sont en passe de dépasser les infrastructures publiques en termes de pure adoption », estime le dirigeant.
Pour lui, le cloud privé arrive dans sa deuxième génération. « Quand nous avons commencé, notre principale priorité était de faire des infrastructures hyperscales et nous nous concentrions surtout sur la virtualisation du stockage », rappelle Jonathan Bryce. Aujourd’hui, les choses ont évolué et le cloud privé, comme OpenStack, entre dans une nouvelle dimension. « Nous nous concentrons plus sur les usages et nous rapprochons du monde applicatif. Nous sommes plus centrés sur les processus », clame le dirigeant.
Le cloud privé toujours plus « application centric »
Il n’y a d’ailleurs qu’à voir quels sont les outils le plus utilisés sur OpenStack. Il s’agit de Kubernetes, Openshift et CloudFoudry. Les deux premiers, respectivement lancés par Google et Red Hat, servent à la gestion d’environnements applicatifs conteneurisés et le troisième est un PaaS de développement et de déploiement pour les applications multi-cloud. A noter qu’ils sont tous open source. Reste que certains aspects du cloud privé ont encore de quoi rebuter les entreprises, notamment son coût d’acquisition.
« C’est pour cela que nous devons faire évoluer le mode de consommation du cloud privé en le calquant sur celui du cloud public », déclare Jonathan Bryce. Et c’est pour cela qu’OpenStack a annoncé au Summit le lancement du programme Remotely Managed Private Cloud pour encourager ses partenaires à lancer des offres de PCaaS (Private Cloud as a Service). Le but est de permettre aux utilisateurs de profiter des avantages d’OpenStack en termes de flexibilité et d’écosystème tout en évitant les problématiques de mise en place et de gestion.
Les partenaires déjà investis et présents
« Avec le PCaaS, nous pouvons en outre assurer une évolution technologique constante des infrastructures cloud sans interruption pour les clients », explique Boris Renski, le co-fondateur de Mirantis, l'un des premiers partenaires du nouveau programme d’OpenStack. IBM, Cisco et Rackspace en font également partie.
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