Karim Rashid raconte qu'il a su ce qu'il voulait faire dans la vie dès l'âge de cinq ans, époque à laquelle son père l'emmenait dans les églises anglaises pour en faire des esquisses. " Mon père m'a enseigné très tôt la manière de regarder les choses et la perspective. Il m'a appris que je pouvais concevoir n'importe quoi, et toucher ainsi à tous les aspects de notre environnement. Design, art, architecture, mode, cinéma, tout ça c'est la même chose pour moi. Tout n'est que création, beauté et communication". Une phrase qui semble résumer la personnalité du designer. Car tout n'est que pluralité chez Karim Rashid. Et il le revendique pleinement ! Mi anglais, mi égyptien, il a très tôt été confronté à des cultures très variées. Je suis connecté, je suis universel, je suis omniprésent La recherche de la beauté toujours en ligne de mire, il cherche également à se renouveler constamment. "Je n'aime pas ce qui est de l'ordre de la réinterprétation du passé. Ce qui est difficile, c'est d'inventer quelque chose de totalement nouveau. Le passé est facile à copier. Un téléphone portable n'est pas une copie du passé, une voiture non plus. Il devrait en être de même pour tout ce qui nous entoure". Ainsi, Karim Rashid veut avant tout que ses créations s'inscrivent dans son époque. Adepte des nouvelles technologies, il les inclut dans ses objets pour que ceux-ci reflètent l'époque actuelle, même si "les technologies doivent rester invisibles et l'objet doit avant tout être beau, inspirant et intelligent". L'une de ses créations les plus célèbres en France est certainement le disque dur de couleur La Cie... Des nouvelles technologies dont il se sert également comme d'un outil de travail, un moyen de créer plus vite, et d'être en relation avec le monde entier. "Je suis connecté, je suis universel, je suis omniprésent" affirme t-il. Il designe toutes sortes d'objets, de meubles et d'espaces, pour les plus grandes marques, sans pour autant déroger à sa vision personnelle du design. " Le designer est celui qui humanise les objets, qui leur donne une âme. Pour moi, un designer façonne le monde contemporain ". Façonner le monde, c'est aussi le rendre plus beau, plus intelligent, et surtout, accessible à tous. "Je ne veux pas être designer pour les gens richissimes, je prêche pour la "designocratie". Si nous voulons vivre dans un monde plus doux, nous devons toucher tout le monde. Nous avons besoin d'embellir cette planète sous tous ses aspects". "Je veux changer le monde" annonçait le titre de son premier livre. Ca a l'air bien parti...