Pour la 1ère fois, le cabinet d'audit KPMG publie une étude (*) sur les ETI (entreprises de taille intermédiaire), ces entreprises situées entre les PME et les grands comptes. Elles réunissent entre 250 et 5 000 salariés et réalisent entre 50 millions et 1,5 milliard d'euros avec un total de bilan situé entre 43 millions et 2 milliards d'euros.

Ces entreprises, dont le rapport Retailleau détaillait les atouts, pour déplorer leur trop faible nombre en France dans la compétition actuelle, montrent une vigueur sans égale dans la crise. Elles sont 46% à prévoir une hausse de leur chiffre d'affaires, 45% un maintien, alors que 9% seulement s'attendent à une baisse d'activité. La rentabilité paraît également s'engager sous les meilleurs auspices avec 81% de dirigeants d'ETI qui s'attendent à la maintenir ou à l'augmenter au cours des deux prochaines années.

19% des ETI prévoient des embauches

L'emploi profite de cette bonne santé, 19% des dirigeants interrogés prévoient des embauches, 67% un maintien simple d'activité. 29% des grandes ETI, celles entre 1 000 et 5 000 salariés prévoient de telles embauches.

La croissance externe fait également partie du paysage, 29% des dirigeants d'ETI ont réalisé une opération de ce type au cours des cinq dernières années. Dans les plus grandes ETI, cette proportion passe à 45%. Un tiers de ces grandes ETI, celles à plus de 1 000 salariés, prévoient une opération de croissance externe dans les deux années à venir. Cette croissance externe permet à la fois de se développer à l'international et d'intégrer des innovations et des compétences en innovation. Les ETI, souvent familiales, semblent plus réticentes pour l'ouverture de leur capital.

(*) Etude basée sur deux sondages d'Opinion Way, en mars 2011 et en février 2012, auprès de 250 dirigeants d'ETI, additionné d'entretiens menés auprès d'une centaine de ces dirigeants.

http://www.minefe.gouv.fr/services/rap10/100222eti.pdf