Alors que la filiale française de HP avait initialement prévu la suppression de 1240 emplois, ce chiffre a été ramené à 886 à l'issue des deux comités d'entreprises tenus ces derniers jours, les représentants du personnel ayant accepté de revenir sur l'accord de réduction du temps de travail pour sauver des emplois. Les suppressions de postes devraient alors concerner légèrement plus de 18 % des effectifs, contre 25 % à l'annonce du plan de restructuration. HP France perdrait 395 postes, et HP Centre de Compétence France 491. Selon Christophe Hagenmuller, délégué CFE-CGC, "si le nombre final de licenciements ne nous surprend pas - nous connaissions le chiffre depuis quelques semaines - on est en revanche très étonnés du détail site par site. A l'Isle d'Abeau par exemple, 37 % des postes seront supprimés. On constate aussi des disparités énormes selon les services : 70 % des postes RH et 60 % des services financiers devraient disparaître. Pour la partie internationale, le plan prévoit la suppression de 27 des 37 emplois dans les RH." Le syndicaliste parle alors d'un projet "sans queue ni tête : plus on creuse pour comprendre le détail de la restructuration, plus on s'aperçoit qu'elle est infondée. La direction a initié un simulacre de négociation après s'être aperçu qu'il était délirant de vouloir imposer 1240 suppressions d'emplois. On ressent un profond écoeurement, on est au bord de la rupture. Un conflit majeur est en vue". Les syndicats feront le point avec les salariés dans les prochains jours au cours d'assemblées générales. L'occasion de décider de la poursuite ou des retrait des négociations. Voire du début d'une action plus contestatrice.