A ce jour, 3700 sites administratifs dans toute la France sont reliés au Réseau Interministériel de l'Etat (RIE) et les raccordements se poursuivent au rythme de 200 sites par semaine. A terme, normalement en 2017, 17 000 sites des administrations centrales et déconcentrées y seront reliés, soit 900 000 utilisateurs. Le RIE remplace progressivement la quinzaine de réseaux ministériels antérieurs.
Il était donc temps que le RIE soit officiellement inauguré, ce qui a été fait le 27 janvier 2015 par Thierry Mandon, secrétaire d'État à la Réforme de l'État et à la Simplification, en présence de Laure de la Bretèche, secrétaire générale pour la modernisation de l'action publique (SGMAP), Jacques Marzin, directeur interministériel des systèmes d'information et de communication (DISIC) et Hélène Brisset, chef du service à compétence nationale RIE (SCN RIE).

La présence d'un membre du gouvernement souligne l'importance stratégique du projet. « Le RIE démontre la réalité de la transformation de l'Etat avec une mutualisation intelligente respectant les équipes de chaque ministère » s'est ainsi réjoui Thierry Mandon. Il a ajouté : « le modèle appliqué est à reproduire : il préfigure l'Etat de demain, plus efficace et plus économe. »
Il a notamment cité comme possible prochain domaine d'application celui des achats. Dans ce domaine, un autre service mutualisateur interministériel a été déjà constitué : le SAE (Service des Achats de l'Etat).

Lors de l'inauguration du RIE, le chiffre de 30% d'économie sur les coûts réseaux et télécoms des administrations a ainsi été annoncé. Le SCN RIE avance un exemple significatif : une cité administrative de l'ouest de la France utilisait sept accès cuivre qui ont été remplacés par un seul accès en fibre optique. Le débit s'est accru de 56% pour un coût inférieur de 64%. Lorsque plusieurs administrations occupaient un même immeuble, il fallait plusieurs accès réseaux. La mutualisation évite une telle gabegie.
Le coût de fabrication du réseau lui-même est de l'ordre de 15 millions d'euros. Ce coût a été abaissé considérablement (environ 20 millions d'euros) grâce à la mutualisation de certaines infrastructures avec Renater (Réseau National de Télécommunications pour la Technologie, l'Enseignement et la Recherche). Le GIP Renater a signé à cette fin une convention avec la DISIC en 2012.

L'Etat devient son propre opérateur