- La chaîne hôtelière Marriott à nouveau piraté. Après un incident de sécurité en 2018, le groupe vient en effet d’annoncer à ses clients un autre problème lié à une application tierce utilisée par les hôtels. Dans son enquête, la firme a observé des demandes d’accès inhabituelles depuis la mi-janvier par deux employés d’un des franchises. Ils ont pu soustraire jusqu’à 5,2 millions dossiers clients, car l’activité a été détectée à la fin février. Dans le communiqué de la chaîne, le discours se veut rassurant sur le type d’informations volées : mails, programme de fidélité, etc.... Elle a réinitialisé l'ensemble des comptes et mis en place un site, ainsi qu'une plateforme téléphonique pour les clients. Pour rappel, la violation de données de 2018 avait valu à Marriott une amende de 124 millions de dollars par la Cnil anglaise au titre du RGPD.

- Le Français Qarnot lève 6 M€. Alors que la crise générée par le Covid-19 a nettement entravé les levées de fonds, l’entreprise fondée en 2010 par Paul Benoit et Miroslav Sviezeny a réalisé un tour de table qui porte à 10,6 M€ le total des fonds levés depuis sa création. La Banque des Territoires y a participé avec la Caisse des Dépôts, Engie Rassembleur d’Energies, A/O PropTech et Groupe Casino. Qarnot propose aux entreprises de la puissance de calcul dans le cadre une architecture distribuée de type edge computing. Les serveurs sont embarqués dans des radiateurs et des chaudières et la chaleur dégagée par les micro-processeurs est utilisée pour chauffer des locaux. La plateforme Q.ware de Qarnot prend en charge la distribution automatique et sécurisée des tâches de calcul. L’enseigne de grande distribution Casino, l’un des investisseurs du tour de table, a signé fin 2018 un partenariat avec Qarnot pour installer dans ses entrepôts des datacenters également utilisés comme source de chauffage. 

- Huawei fulmine face à ses mauvais résultats. Le géant chinois a raté ses objectifs 2019 de 11 milliards d’euros. Il affiche un CA de 110,66 milliards d’euros en hausse de 19% et un résultat net de 8,05 milliards d’euros en 2019 en croissance de 5,6%. La plus faible hausse des bénéfices en 3 ans. Et l'équipementier télécoms anticipe déjà une très mauvaise année 2020. Il fait porter la responsabilité de l’écart de 11 milliards dans ses revenus sur sa mise au ban par les Etats-Unis depuis mai 2019. Et il menace ! Selon lui, le gouvernement chinois ne laissera pas son dragon des télécoms ainsi la tête sur le billot. Selon Reuters, l’industriel laisse entendre que Pékin pourrait retourner leur arme contre les Etats-Unis en restreignant à son tour les ventes de produits américains en Chine et en basculant vers des fournisseurs chinois ou sud-coréens.