Pour son deuxième trimestre, AMD affiche de nouveau des résultats décevants. C'est en fait le septième trimestre consécutif de perte pour le fondeur. Il accuse en effet une perte nette de 1,19 Md$ (1,96$ par action). Résultat ? AMD démet son PDG Hector Ruiz de ses fonctions au profit du Directeur des opérations, Dirk Meyer, chez AMD depuis 12 ans. Hector Ruiz devient président exécutif. Le CA du fondeur pour le deuxième trimestre a augmenté de 3% par rapport à la même période en 2007 pour atteindre 1,35 Md$, mais chute de 7% par rapport au premier trimestre 2008. Selon AMD, les ventes en volume ont décru tout comme le prix de vente moyen. Mais le fondeur blâme entre autres ses activités PDA et TV numérique et les met en vente. Il les avait fusionnées au sein de son groupe pour l'électronique grand public après l'acquisition d'ATI en 2006. Le fondeur prévoit une perte exceptionnelle de 880 M$ due à la dépréciation de ces actifs. Il a aussi annoncé qu'il mettrait éventuellement d'autres activités en vente avant la fin de l'année. Enfin, sa récente restructuration aurait coûté quant à elle près de 32 M$ à AMD. Le nouveau PDG veut se focaliser sur les délais de sortie de produits Le nouveau PDG, Dirk Meyer, veut recentrer l'entreprise sur les PC et les serveurs en volume et se focaliser en particulier sur l'efficacité de l'entreprise et sur des délais de disponibilité des produits. Les retards subis par certaines offres ont en effet mis AMD en danger face à son très imposant concurrent Intel. Ainsi, il ne proposera pas ses puces à 45 nm en volume avant le début du 4e trimestre. Un an après le numéro un du secteur.... AMD a même pâti de son avance technologique avec son Barcelona. Il avait en effet tenu à tout prix à sortir un pur quadri-coeur sur une même puce, véritable exploit technique. Mais la sortie de ce produit complexe a été plusieurs fois repoussée. Pendant ce temps, Intel a tranquillement mis sur le marché un vrai-faux quadri-coeur (double bi-coeur, en réalité). Moins élégant, mais plus efficace ! AMD s'est retrouvé avec près de deux ans de retard sur le géant. Intel, de son côté, a affiché une insolente croissance de son bénéfice sur le deuxième trimestre (+25% pour un montant de 1,6 Md$) avec un CA de 9,5 Md$.