Cet été, le réseau social Twitter bloquait l’accès de son API à Politwoops, un site qui répertorie les tweets effacés des politiciens. « Préserver des tweets supprimés viole notre accord développeur », expliquait un porte parole. Mais aujourd'hui, Twitter relance le cimetière des citations politiques. Le CEO, Jack Dorsey, s'excusait en octobre de cette décision : « Nous avons la responsabilité d'accompagner les associations qui apportent plus de transparence dans le débat public, comme Politwoops le faisait ».

Lancé il y a cinq ans par l’Open State Foundation, une organisation néerlandaise qui lutte pour la transparence des dirigeants, le service Politwoops compile ainsi les messages publiés par les politiciens d’une trentaine de pays à travers le monde. Son directeur salue ce revirement de situation dans un communiqué publié par Twitter : « Cet accord est une bonne nouvelle pour ceux qui pensent que le monde a besoin de plus de transparence ». 

C'est notamment grâce à cet outil que des journalistes du journal Le Monde avaient déterré des tweets du premier ministre Manuel Valls. Embarrassé, il avait en effet supprimé l'ensemble de ses messages postés entre juillet 2011 et l'arrivée au pouvoir de François Hollande.