Avec Windows Mobile 6.5, Microsoft va-t-il réussir à réanimer son système d'exploitation pour smartphones ? Pour sa journée marathon à Paris et Issy les Moulineaux, Steve Ballmer, PDG de Microsoft, a présenté, avec Nicolas Petit directeur de la division Mobiles en France, sa plateforme pour smartphones. Ringardisée par l'ergonomie soignée des concurrents animés par Google Android ou iPhone OS, cette plateforme n'a pas connu d'évolution significative depuis plusieurs années. Si cette version 6.5 apporte son lot de nouveautés et d'améliorations ergonomiques, il ne s'agit pas vraiment d'une mise à jour majeure. Cette dernière est attendue un peu plus tard avec la livraison de Windows Mobile 7.0. Toutefois pour répondre aux demandes des utilisateurs et des constructeurs de terminaux, le géant de Redmond livre un produit mieux adapté aux smartphones tatctiles. Retravaillée avec une page d'accueil mieux structurée sous forme de menus déroulant ou selon la fantaisie des constructeurs de terminaux, l'interface se veut également plus fluide et ne demande plus l'usage du stylet pour accéder à certaines fonctions. L'héritage des antiques PDA de type PocketPC se fait toutefois encore sentir quand on désire accéder aux préférences ou à certains services comme le gestionnaire de réseau. Derrière un bel habillage, Windows Mobile 6.5 n'arrive toujours pas à cacher son grand âge. La gestion de la mémoire par exemple était un des points noirs de la précédente version : l'accumulation d'applications en tâche de fond rendaient les smartphones Windows extrêmement lent. Espérons que Microsoft ait résolu ce problème très agaçant à l'usage. Il n'est pas certains que la multiplication des widgets et des flux XML améliorent la réactivité de ces terminaux mobiles. Pour doper la vivacité de Windows Mobile, les constructeurs de mobiles peuvent toutefois ajouter plus de mémoire et compter sur les processeurs de plus en plus performants comme le Snapdragon de Qualcomm cadencé à 1 GHz. Les nouveautés les plus intéressantes de Windows Mobile 6.5 sont peut être à chercher du coté de la plateforme de téléchargement de logiciels maison Marketplace et du service My Phone. La première comme la seconde ne font toutefois que copier tardivement les initiatives d'Apple avec son Appstore et son offre MobileMe. Principales différences, l'Appstore compte aujourd'hui 85 000 applications alors que MobileMe est facturé 109 $ par an avec un espace de stockage de 20 Go. Microsoft va bientôt proposer 18 000 logiciels sur MarketPlace et, bonne surprise, le service My Phone, qui permet de synchroniser et de sauvegarder en ligne les données (contacts, photos, etc.) de son téléphone, est lui gratuit. Astucieux, ce service permet également de partager des photos sur Facebook ou de paramétrer très rapidement un nouveau termina animé par Windows Mobile 6.5. Obsédé comme beaucoup d'autres par le succès des réseaux sociaux, Microsoft propose une version adpatée de Messeneger qui permet de fusionner des données issues de facebook ou de Twitter. Enfin, juste après Google qui vient d'annoncer que la fonction push de Gmail était disponible gratuitement pour les plateformes iPhone, Windows Mobile et Nokia Symbian, Microsoft propose le push gratuit avec un compte Hotmail. Comme tous les smartphones up-to-date, les terminaux Windows Mobile 6.5 embarquent un navigateur Web. Ici, il s'agit bien sûr de IE8 livré avec une version light d'Adobe Flash. Les formulaires Ajax sont également supportés pour afficher les tableaux de bord d'un compte bancaire ne ligne ou les service de réservation d'un voyagiste. Pour imposer sa plateforme 6.5, Microsoft s'est assuré la participation de plusieurs fabricants : Acer (gamme E), LG (avec son GM750), Samsung (la série Omnia), Sony Ericsson (Xperia X2), HTC (Touch 2), ou encore Toshiba (TG01 Windows Phone). En France, SFR, Orange et Bouygues Télécom annoncent déjà la disponibilité ces terminaux mobiles. Nous reviendrons donc sur cette plateforme avec le test de ces nouveaux smartphones.