En l'occurrence, salariés et direction de Wipro Newlogic discutent d'une sorte de 'spin-off', certains collaborateurs pouvant reprendre une partie de l'activité - en comptant sur l'intérêt d'un certain gros client. D'après le CE, un grand groupe européen aurait signé « un contrat en plusieurs parties, pour un montant de 5 M€ », contrat qui n'aurait jamais été contresigné par la direction. D'où une suspicion, du côté des salariés, sur un éventuel comportement voyou d'une entreprise qui aurait profité des subsides publics sous forme de crédit impôt recherche et transféré la technologie en Inde avant de fermer les portes de sa filiale française. D'après le quotidien Nice-Matin, le premier vice-président de la région PACA, Patrick Allemand, s'en est étranglé : « Depuis trois ans, Wipro a touché 7 M€ de crédit impôt recherche de l'Etat. Et dans le cadre du plan de relance, le groupe aurait bénéficié au printemps d'un nouveau crédit de 5,5 M€ ! Nous demandons à Christian Estrosi, ministre de l'Industrie et également maire de la ville de Nice, de vérifier ces versements. S'ils sont confirmés, on va exiger leur remboursement. » Les choses devraient se dénouer le 8 octobre, lorsque le CE rendra son avis Bien évidemment, la direction de Wipro réfute en bloc ces accusations. Pour Loïck Le Moigne, il n'y a eu « aucun transfert de technologie » et la cessation d'activités n'était aucunement préméditée. Quant au contrat providentiel, qui aurait permis de poursuivre l'activité, « il y a bien eu une avancée, mais ça n'a jamais été signé par le client ». Sauf incident, les choses devraient se dénouer le 8 octobre, lorsque le CE rendra son avis. La direction de Wipro pourra alors continuer les procédures engagées, quelles qu'elles soient.