Avec la commercialisation du smartphone Dext animé par le système d'exploitation Google Android 1.5, Motorola revient sur un marché où il était écrasé depuis plusieurs années. Face aux récentes propositions de Rim, Nokia ou même Apple, les derniers smartphones de Motorola (le Mpx, le Q ou le RaZr V8) faisaient en effet pâle figure. Sortant enfin du culte monoproduit RaZr, le constructeur américain arrive avec un terminal encombrant (163 gr) mais doté d'un clavier coulissant et d'un écran tactile 3,1 pouces sans support du multi-touch. Tout Google pour l'entreprise Si pour son lancement, Motorola a principalement mis l'accent sur le côté d'jeunz de ce mobile avec le support natif des réseaux sociaux Facebook et Twitter, on peut configurer différemment le Dext pour un usage plus professionnel. Tous les outils sont disponibles comme le push de messagerie avec Gmail ou le support de flux XML sur le bureau grâce à l'interface Motoblur. Surcouche d'Android, Motoblur réunit dans un même écran toutes les applications de communication (e-mail, réseaux sociaux, etc.). Il suffit de renseigner son adresse email et ses identifiants au démarrage pour configurer sa page communication. Ensuite depuis le même espace, l'utilisateur peut être informé des dernières mises à jour de ses contacts Facebook ou MySpace, des derniers messages sur Twitter, ou encore du courrier sur son compte Gmail. Mieux encore, Motorola propose gratuitement un service de stockage des informations sur ses serveurs. Ainsi en cas de perte ou de vol du terminal, il est possible de récupérer et de transférer ses données sur un autre mobile Motorola. La personnalisation est le point fort de ce smartphone grâce à 5 pages d'accueil qui peuvent accueillir les applications présentes dans le mobile ou disponibles sur la plateforme Android Market. On trouve depuis peu un très bon navigateur GPS, CoPilote d' Alk (69 €), en attendant l'arrivée de la solution gratuite de Google qui sera proposée avec la version 2.0 d'Android. Livré avec presque tous les logiciels Google (Gmail, Maps, Android Market..) , ce smartphone embarque le navigateur Chrome Lite qui ne supporte pas totalement le Flash. La consultation de pages web est toutefois agréable et rapide. Un écran résitif peu lumineux Pour la partie hardware, le Dext est équipé d'un écran tactile résitif peu lumineux et moins agréable à l'usage que les concurrents capacitifs. La différence est flagrante quand on passe d'un iPhone (écran capacitif) à ce Dext (résistif). Le clavier physique est quant à lui confortable même si les touches sont rapprochées du fait de la présence d'un pad de navigation qui fait double emploi avec l'interface tactile. Comme tous les smartphones, ce Motorola est équipé d'un capteur (5 mégapixels ici) pour faire des photos et enregistrer de la vidéo. Et faute de flash, les clichés sont moyens dans les environnements peu lumineux. Limitées à une résolution de 352 x 288 pixels, les vidéos ne sont pas meilleures et parfois saccadées. Bien équipé avec le support des réseaux 3G, Edge, Wifi et Bluetooth, le Dext trouve toujours un moyen de se connecter pour synchroniser ses applications. Seul bémol, la batterie de notre modèle de présérie (1420 mAh) se déchargeait vraiment très vite. Une demi-journée en usage normal avec tous les services activés (GPS, Wifi, flux XML, push de messagerie...). Si le constructeur nous a assurés que ce point noir sera amélioré avec la version définitive, nous n'avons pas encore eux l'occasion de vérifier cette information. La finition est bonne dans l'ensemble même si un jeu se manifeste lors de l'ouverture du clavier. On regrette simplement l'aspect massif du terminal qui encombre et alourdit les poches. Au final, le Dext est une bonne surprise proposée à 99 € chez Orange avec un abonnement. Mais on attend aujourd'hui l'arrivé du smartphone Motorola Droid animé lui par Android 2.0. La compagnie vient de le lancer aux États-Unis, il devrait arriver en Europe avant les fêtes de noël. L'opérateur O2 l'annonce déjà à 480 euros en Allemagne sous l'appellation Milestone.