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(02/12/2010 17:03:47)

L'UE prône la généralisation de la facture électronique

« Les règles qui régissent actuellement la facturation électronique en Europe ne sont pas uniformes. Les avantages potentiels de ce mode de facturation restent donc largement inexploités » explique la Commission européenne. Concrètement, pour permettre la généralisation de la facture électronique en Europe, Bruxelles souhaite « encourager l'élaboration de normes communes ». Le Comité européen de normalisation pourrait être amené à définir clairement « les rôles et les responsabilités des acteurs de l'électronique ».

Un principe de reconnaissance mutuelle

Outre la normalisation, l'Europe prévoit de faciliter les échanges de e-factures entre Etats membres, en révisant une directive sur la signature électronique, et ce dès 2011. Il s'agit « d'assurer la reconnaissance transnationale de systèmes sûrs d'authentification électronique », note la Commission. Raccourcissement des délais de paiement, réduction des risques d'erreur, diminution des frais d'impression et de papier sont autant d'avantages envisagés par la l'exécutif communautaire  pour favoriser son déploiement massif.

Les factures électroniques pourraient permettre d'économiser environ 240 millions d'euros sur six ans, rapportait une étude européenne en 2008.

(...)

(02/12/2010 12:58:48)

Microsoft investit discrètement dans TurboHercules

Poursuivant sa croisade discrète pour une plus grande ouverture du mainframe ou tout du moins réduire la mainmise de ce marché par IBM, Microsoft a investi dans la société TurboHercules, qui propose des émulateurs d'OS pour mainframes. Aucune des deux sociétés n'a divulgué le montant ou les modalités de l'investissement.

Cet effort financier s'inscrit dans la démarche de la firme de Redmond d'investir dans les entreprises et les organisations qui contestent le bastion d'IBM dans les mainframes. En mars dernier, TurboHercules avait déposé une plainte auprès de la Commission européenne contestant le couplage OS et mainframe d'IBM, fermant le marché à d'autres fournisseurs. Une autre entreprise qui a reçu elle aussi un financement de Microsoft, T3, avait également déposé une plainte similaire. La firme de Redmond est membre de la Computer and Communications Industry Association  qui, l'année dernière, a oeuvré pour que le ministère américain de la justice ouvre une enquête antitrust sur la position dominante d'IBM sur les mainframes.

TurboHercules gère le code d'un émulateur Open Source, appelé Hercules, qui permet à l'OS mainframe IBM de s'exécuter sur des serveurs x86. Hercules fonctionne sur Windows et Linux. Cette solution pourrait se substituer, en théorie, à l'OS mainframe avec des logiciels associés sur des serveurs x86, mais le marketing de TurboHercules réserve son produit « pour des opérations auxiliaires ou complémentaires comme l'archivage, la reprise après sinistre, les tests et le développement » explique Bill Miller, PDG de TurboHercules lors d'un entretien avec notre confrère d'IDG NS. Il ajoute que Hercules « viendra compléter le mainframe, mais ne le remplacera pas ».

Un investissement comme un autre


TurboHercules prévoit d'utiliser l'investissement de Microsoft pour augmenter ses efforts de vente et de développer des logiciels sur la base de Hercules facilitant les opérations de PRA. Le dirigeant s'attend à ce que cet investissement soit le premier d'une série. Il a par contre refusé de commenter la plainte de sa société auprès de la Commission européenne. IBM a, de son côté, refusé de commenter l'investissement.

Microsoft a également décliné tout commentaire sur l'investissement  en dehors d'une déclaration écrite: « Microsoft partage les convictions de TurboHercules, qu'il faut une plus grande ouverture et de choix pour les clients sur le marché du mainframe. Les clients nous disent qu'ils veulent une plus grande interopérabilité entre les plates-formes mainframes et d'autres, y compris les systèmes qui exécutent Windows Server. Pour cette raison, nous continuons à investir dans des entreprises comme TurboHercules capable de développer des solutions pour nos clients communs. » Microsoft avait publié une déclaration identique, pour décrire son investissement dans T3, tout en niant toute implication dans la plainte de T3 contre IBM.

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(02/12/2010 11:10:52)

Le financement du très haut débit sur les zones moins denses en question

(Source EuroTMT)Pour atteindre cet objectif ambitieux, le ministre de l'économie numérique a rappelé que l'Etat allait injecter 2 milliards d'euros (issus du Grand Emprunt) dans les infrastructures et que, côté mobile, l'attribution des fréquences 800 MHz et 2,6 GHz, prévue durant le premier semestre 2011, devrait permettre d'élargir la couverture en haut et très haut débit.

Pour conclure, il a souligné que « les collectivités locales vont avoir un rôle moteur dans le déploiement ». A ces dernières de se débrouiller pour mettre en oeuvre les préconisations du gouvernement, soit à partir de financements publics, soit par le biais de PPP (Partenariats Public-Privé).

L'optimisme loin d'être unanime

Mais ce discours optimiste ne fait pas l'unanimité auprès des élus. A l'image d'Yves Krattinger, Sénateur PS de la Haute-Saône, qui craint de voir se développer « une béance numérique ». Car les intentions affichées par le gouvernement restent finalement assez vagues : « 70 % de la population couverts, ce n'est pas 70 % du territoire ! Et il faut également définir ce que l'on entend par très haut débit : est-ce du 10, du 30 ou du 100 Mbits descendant ? » s'interroge le sénateur.

Mais là ne sont pas les seules inquiétudes d'Yves Krattinger. Elu d'un département très rural, dépourvu de très grandes agglomérations, celui qui est également Président de la Commission Aménagement du Territoire et TIC de l'ADF (Assemblée des départements de France) s'interroge sur l'avenir des zones 3 : « Ça va être long pour équiper ces territoires en très haut débit. Or nous avons de fortes demandes de la part de nos concitoyens. Comment allons-nous faire patienter le public et les entreprises? » Et de prendre à partie les opérateurs qui sont dans la salle : « Où en est la montée en débit hors fibre optique ? » De fait, de plus en plus d'experts voient dans le développement du haut débit (HSPA +, Wifi, Femtocell, satellite... ) un moyen plus rapide et moins coûteux de couvrir correctement les territoires non denses.

Car, même si le gouvernement promet 2 milliards d'euros - avec espère-t-il un effet de levier auprès des opérateurs -, les collectivités vont devoir également financer les montées en débit. A eux-seuls, les départements investissent déjà 240 millions d'euros par an pour le déploiement de l'Internet. Mais il n'est pas certain qu'en période de crise économique, ces mêmes départements puissent augmenter leurs efforts. Or dans un rapport publié en janvier 2010, la Datar indique que la couverture en fibre optique de 100 % de la population et des entreprises coûterait 30 milliards d'euros, dont 15 milliards d'euros de financement public. Alors qu'une couverture à 80 % en FTTH, à 5 % en équipant des sous-répartiteurs (pour une montée en débit) et à 15 % en utilisant la 4G/LTE reviendrait seulement à 18 milliards d'euros, dont 8 milliards d'euros par les financements publics.

Initiative mais pas forcément financement public

Quoiqu'il en soit, les élus des zones non denses refusent d'être les seuls à investir. Un avis que partage totalement Gabrielle Gauthey, vice-président d'Alcatel-Lucent chargée des relations institutionnelles : « L'avenir du numérique passe par les territoires car la mutualisation ne pourra s'organiser sans eux. Mais il ne faut pas confondre initiative publique et financement public. Les territoires détiennent la clé de la péréquation et de l'initiative. Ils doivent être producteurs de nouveautés, de valeur ajoutée et non pas seulement consommateurs. » (...)

(02/12/2010 11:11:40)

Le haut débit cartonne, le très haut débit patine en France

Au troisième trimestre 2010, l'Arcep recensait 20,8 millions d'abonnements haut et très haut débit sur réseaux fixes à Internet, soit une croissance nette de 360 000 abonnements par rapport au deuxième trimestre de la même année, et de 1,6 million par rapport au troisième 2009. Sur ce parc d'abonnés à Internet, 20,4 millions sont des abonnements Internet haut débit, dont 19,5 millions sont des abonnements ADSL. Leur nombre a augmenté de 320 000 en un trimestre.

Le nombre d'abonnements très haut débit, c'est-à-dire des lignes offrant un débit descendant d'au moins 50 Mbit/s et un débit remontant minimum de 5 Mbit/s, s'élève quant à lui à 420 000 à la fin du troisième trimestre. Il n'a évolué que de 55 000 abonnements au cours de cette période. Par ailleurs, le nombre de consommateurs ayant renoncé à l'abonnement téléphonique de France Télécom au profit du dégroupage total s'élève désormais à 8,7 millions (au 30 juin 2010).

Numericable se taille la part du lion dans le Très Haut Débit


Sur les abonnements au très haut débit, plus de 100 000 sont en fibre optique jusqu'aux abonnés "FFTH" (+10 000 en un trois mois). Les 320 000 autres abonnements ont un accès avec terminaison en câble coaxial en pied d'immeuble (+55 000 en trois mois).

Au deuxième trimestre, l'Arcep recensait 20,37 millions d'abonnements au réseau Internet fixe à haut ou très haut débit, dont un peu plus de 20 millions d'abonnements en haut débit, et 365 000 en très haut débit. En un an, le nombre global d'abonnements a progressé de 1,65 million (+9%). Toutefois, selon l'Arcep, le nombre de logements potentiellement éligibles à la fibre optique progresse vite. Au troisième trimestre, 44 000 immeubles en France étaient équipés en fibre (+58,3% en un an) pour 967 000 logements éligibles (+30,7%).

(...)

(02/12/2010 11:12:36)

Annuels Sage : une croissance stable et réorganisation directoriale

L'éditeur britannique de logiciels de gestion a clôt son exercice fiscal 2009-2010 (en septembre) sur un chiffre d'affaires de 1,6 Md€. Comparés à l'exercice précédent, les revenus sont ainsi quasiment stables, grâce, notamment, à une croissance organique de 3%. La partie n'était pourtant pas gagnée d'avance. L'entreprise avait en effet vu ses revenus baisser de 2% au premier semestre. Mais ce recul a finalement été compensé par une activité en croissance de 3% lors du semestre suivant. Le tout a permis au résultat opérationnel annuel ajusté (EBITA) de Sage d'atteindre 420,7 M€, soit une hausse de 4% à période comparée de l'exercice précédent. Par activité, les revenus de l'entreprise sont répartis entre 1,1 Md€ issus des abonnements et 574 M€ générés par la vente de licences et de services associés.

En Europe continentale, Sage a réalisé un chiffre d'affaires de 257 M€ contre 654 M€ en Amérique du Nord. En France, les revenus annuels représentent 315 M€, soit une croissance de 3% sur un an. Le résultat opérationnel ajusté de la filiale hexagonale (EBITA) s'établit à 25% de ses revenus, soit 77,4 M€. « Le revenu licences a progressé de 8%. Le second semestre a été le plus dynamique avec une hausse de 5% du chiffre d'affaires et de 13% des ventes de licences », détaille Pascal Houillon.

Vaste réorganisation de l'organigramme

Jusqu'ici président de Sage France, ce dernier vient d'être nommé CEO de Sage Amérique du Nord. Il succède ainsi à Sue Swenson qui partira à la retraite à la mi-2011. A cette date, Pascal Houillon siègera également au comité exécutif de l'éditeur. En France, il est remplacé par Antoine Henry qui était jusqu'à présent directeur général délégué de l'entreprise et fut aussi président de Ciel.

Sage entreprend en fait une vaste remaniement de son organisation à l'international. Parallèlement à la promotion de Pascal Houillon, il a également officialisé celles de Paul Stobart (Ex CEO pour le RU et l'Irlande) au poste de CEO pour l'Europe du Nord, d'Álvaro Ramírez (Ex CEO Espagne) aux fonction de CEO pour l'Europe du Sud et d'Ivan Epstein (EX CEO Australie et Afrique du Sud) à la direction des zones Asie et Moyen-Orient. (...)

(01/12/2010 17:35:23)

SAP lance HANA, sa solution d'analyse haute performance

(Mise à jour) C'est à Bangalore, dans le cadre de sa 3e conférence TechEd de la saison, que SAP a confirmé la disponibilité d'HANA, sa solution logicielle pour effectuer en temps réel des analyses haute performance (d'où son nom de baptême : High-Performance Analytic Appliance), sur les données de production. Une offre qui présente la particularité de tirer parti des technologies d'analyse de données en mémoire, en s'appuyant sur les dernières évolutions des architectures matérielles. En particulier les dernières générations de processeurs multicoeurs et la possibilité d'accéder désormais à des capacités de mémoire très importantes (jusqu'à 2 To sur une lame de serveur, avec des composants mémoire toujours plus rapides et moins chers). Intervenant depuis Bangalore, Vishal Sikka, directeur technique du groupe allemand, a récapitulé au cours d'une conférence téléphonique les caractéristiques de cette offre dont il avait brossé les premiers contours dès le mois de mai, sur SapphireNow (à Francfort), puis au TechEd de Berlin, en octobre dernier.

Avec HANA, l'agrégation de données se fait à la volée, sur de très gros volumes transactionnels provenant de différentes sources et répliqués dans l'appliance. Cela permet de réduire sensiblement les temps de réponse sur des applications de type datawarehouse. Cela permet aussi des mises en oeuvre que l'on n'envisageait pas jusque-là, fait valoir SAP. Comme de faire remonter en temps réel les chiffres de vente de dizaines de points de vente répartis dans le monde pour mieux ajuster sa production, donne en exemple le directeur technique en évoquant un client dans le secteur des biens de grande consommation.

Planification complexe de ressources

Vishal Sikka a également annoncé la première application conçue pour cette technologie, SAP BusinessObjects Strategic Workforce Planning (illustration ci-dessus), en promettant que d'autres suivront. Celle-ci aurait été conçue en 70 jours par l'éditeur. En exploitant les capacités d'HANA, elle permettra à des directions opérationnelles de simuler en temps réel des scénarios de planification complexe de leurs équipes. Ils pourront évaluer le coût réel des différentes options, en s'appuyant sur un moteur capable d'analyser les contraintes et les impacts sur l'organisation, et en recourant à la modélisation prédictive.

Depuis plusieurs mois, certains clients de SAP testent HANA avec l'aide de quelques-uns des grands partenaires de l'éditeur officiant sur le versant matériel : HP, IBM, Fujitsu, Cisco... Vishal Sikka a également rappelé que SAP avait beaucoup collaboré avec Intel en amont. Parmi les clients pilotes du programme figurent des sociétés comme Coca-Cola Hellenic, le leader indien de la grande distribution Future Group (qui gère 1 000 magasins en Inde) ou encore le fabricant d'outillage Hilti qui est intervenu lors de la conférence téléphonique. Ces premiers utilisateurs se montrent très satisfaits des résultats, souligne le directeur technique de SAP. Pour convaincre d'autres clients, SAP leur a demandé des jeux de données provenant de différents scénarios d'activité, afin de leur montrer comment l'utilisation d'HANA peut les aider à améliorer ces processus.

L'un des principaux intérêts d'HANA est sa capacité à s'insérer dans le système d'information sans remettre en cause l'existant. L'offre s'adresse donc à tous les clients de SAP et non pas uniquement à ceux qui ont adopté la dernière génération de son ERP. Pour favoriser l'adoption d'HANA, l'éditeur compte aussi beaucoup sur la prochaine version de sa suite décisionnelle BusinessObjects 4.0. Déjà exploitée par certains clients, elle sera livrée au premier semestre 2011. Toujours agnostique par rapport aux différentes solutions du marché, cette suite permet de rassembler des données provenant de n'importe quel source. Vishal Sikka a rappelé que SAP l'avait complètement intégré à son offre NetWeaver (qui inclut la solution d'entrepôt de données BW).

Face à Exadata d'Oracle, HANA s'appuie sur différents constructeurs

Interrogé sur la présence sur le marché de la solution Exadata d'Oracle, qui combine matériel et logiciel pour accélérer les performances des datawarehouses, Vishal Sikka estime qu'il ne s'agit pas à proprement parler d'un concurrent. Tant l'architecture des deux offres que leurs visées sont différentes, a-t-il indiqué. Avec HANA, SAP proposera des applications spécialisées sur des problématiques spécifiques, telles que Strategic Workforce Planning. Et, contrairement à Exadata, qui tourne maintenant sur les serveurs Sun d'Oracle (NDLR : sa première version fonctionnait sur du matériel HP), les appliances HANA reposeront sur les serveurs de différents constructeurs, dont HP et IBM.

Les tarifs de l'appliance n'ont pas encore été communiqués par SAP, mais ce dernier a tout de même précisé qu'il prévoyait trois versions (small, medium, large). Des configurations spécifiques pourront être constituées par le partenaire constructeur pour des besoins particuliers.

Illustration : L'application de planification des ressources humaines BusinessObjects Strategic Workforce Planning, de SAP.
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(01/12/2010 12:51:36)

Red Hat acquiert Makara, spécialiste du PaaS

L'éditeur Open Source prévoit d'utiliser les technologies de Makara, dans le portefolio de sa Cloud Foundation. « Cette dernière donne aux clients et aux développeurs un accès plus facile au monde du cloud. Avec l'ajout du savoir-faire de Makara, nous cherchons à simplifier davantage le déploiement d'applications et de gestion », a déclaré Paul Cormier, responsable produits et technologies chez Red Hat.

Plus précisément, les logiciels de Makara pourront être utilisés dans le cadre de la Platform-as-a-Service (PaaS) de Red Hat. Lorsqu'ils seront combinés avec JBoss Enterprise Middleware, la plate-forme disposera de fonctionnalités supplémentaires de surveillance, de restauration et des outils d'évolutivité.

En mode PaaS

« Le PaaS devient un autre marché pour les éditeurs de logiciels qui cherchent à fournir des solutions d'entreprise convaincantes dans le cloud », a déclaré Rachel Chalmers, directrice de recherche au sein de 451 Group. « En rachetant les technologies développées par Makara dans le cloud, Red Hat est maintenant en mesure de répondre à ce marché en créant des solutions pour les entreprises à la recherche de déploiement, de gestion et des capacités d'auto-évolutivité au sein de la plate-forme initiale », dit-elle.

Nommé d'après une créature aquatique de la mythologie indoue, Makara est basé à Redwood City, en Californie. La société a reçu le soutien financier de Shasta Ventures, Sierra Ventures, Marc Andreessen et Ben Horowitz.

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(01/12/2010 11:05:29)

Polémiques financières sur le plan fibre en Australie

(Source EuroTMT) Le projet de réseau national public à très haut débit (NBN) vient de franchir une première étape essentielle en Australie. Après le vote par le Sénat du projet de loi organisant la séparation structurelle du réseau en cuivre de Telstra (l'opérateur historique domestique), la chambre des représentants a, à son tour, entériné le projet de loi lundi 29 novembre. Le Parti Travailliste au pouvoir n'ayant pas la majorité absolue au Parlement, ces votes ont été rendus possibles grâce au soutien apporté par les élus écologistes et indépendants, qui se sont ralliés au projet la semaine dernière.

En contrepartie de leur soutien, le gouvernement travailliste, dirigé par Julia Gillard, élue en juin dernier, avait accepté de publier un document financier expliquant les détails de l'investissement prévu. Annoncé en avril 2009, le projet NBN doit couvrir 93 % de la population, les 7 % restants étant desservis soit par des accès sans fil (4 %), soit par le satellite (3 %). A ce jour, l'Australie compte 10,9 millions de prises, dont 9,6 millions de prises grand public et 1,3 millions de prises professionnelles. L'Australie prévoit aussi une croissance annuelle moyenne de 177 000 prises d'ici à 2025. Selon le document financier, le coût global de l'investissement pour déployer le réseau en fibre optique (qui couvrira 10,1 millions de prises) sera de 35,7 milliards de dollars australiens (un peu plus de 26 milliards d'euros), un chiffre revu à la baisse par rapport au plan initial (37,4 milliards) en raison de l'accord conclu avec Telstra, qui cède à NBN Co, la société publique dirigée par Mike Quigley (un ancien dirigeant d'Alcatel-Lucent). Cette dernière déploiera et exploitera la fibre optique, son réseau en cuivre et une partie du génie civile pour 13,8 milliards de dollars australiens (10 milliards d'euros), dont le paiement sera étalé jusqu'en 2020. Un montant que NBN Co. a intégré, non dans le coût d'investissement, mais dans ses coûts d'exploitation, provoquant une mini-polémique en Australie sur les coûts réels de l'investissement.

Des questions sur le financement


Toujours selon le document rendu public la semaine dernière, le financement de l'investissement passera par une mise en capital de 27,1 milliards de dollars australiens (19,8 milliards d'euros) par l'Etat australien, complété ensuite par de la dette. Le business plan prévoit aussi que la société publique dégagera ses premiers cash-flows positifs en 2021. Les premiers dividendes devraient être versés dès 2020, permettant de rembourser le montant de la mise de fonds publics en 2034. Pour autant, ce document financier n'a guère convaincu l'opposition politique et les spécialistes, compte tenu du peu de chiffres rendus publics. L'opposition a aussi demandé, en vain, une analyse coûts - bénéfices pour vérifier que l'argent public était utilisé à bon escient.

Si le Parlement a donc finalement adopté la séparation de Telstra, le projet NBN n'a pas pour autant franchi tous les obstacles. En février prochain, après les vacances parlementaires, un autre projet de loi, sur les conditions d'utilisation par NBN Co. du réseau en cuivre, devra aussi être adopté. Or ce projet, qui, dans l'état actuel, permettrait à Telstra d'obtenir des conditions d'accès financièrement avantageuses par rapport aux concurrents, est contesté notamment par les sénateurs indépendants qui s'étaient ralliés aux travaillistes pour faire passer le premier projet de loi.

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