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(04/06/2010 10:40:40)
Silicon Valley 2010 : Pépinière de start-up (3e partie)
Nous poursuivons notre feuilleton dans la Silicon Valley, à San Jose, par la rencontre avec Quantum. Plus vraiment une start-up, mais une compagnie spécialisée dans le stockage sur disque et sur bande qui a réussi à revenir sur le devant de la scène. Plus de disques durs SCSI aujourd'hui, mais des solutions axées sur la déduplication avec les baies DXi 4500 et Dxi 6500 associées au logiciel maison StorNext. Concurrent des solutions de DataDomain, désormais dans l'escarcelle d'EMC, et des produits de FalconStor, Quantum a décidé de transformer la compagnie pour se renforcer sur les systèmes disques et sur les logiciels comme nous l'explique Jerry Lopatin, vice-président exécutif en charge du développement : « avec la déduplication sur disques, nous apportons une solution pour optimiser la réplication. Aujourd'hui la gestion des cartouches est devenue un vrai problème pour les PME qui désirent éliminer la bande. Même dans les datacenters, nous voyons disparaître les bandes ». Un vrai discours de rupture pour le promoteur de la cartouche DLC, dépassée depuis des années par le format LTO emmené par IBM HP et Seagate. Aujourd'hui, Quantum ne jure plus que par le disque et la virtualisation.
La compagnie commercialise en effet un module qui sauvegarde et restaure des serveurs virtuels VMware sur sa série DXi. Baptisé Virtual Server, ce module crée des appliances virtuelles de sauvegarde dans des serveurs VMware physique. Ceci supprime le recours à des serveurs physiques pour assurer la sauvegarde et le déplacement des données.
La solution Virtual Server bénéficie bien sûr de la déduplication et de la technologie de réplication des DXi. Les responsables informatiques comprennent ainsi une combinaison qui élimine les données en double lors de la création de machines virtuelles, réduisant ainsi les besoins en stockage et rationalisant l'ensemble du processus de sauvegarde
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Après le stockage, nous passons à une autre composante essentielle des systèmes d'information, à savoir le réseau avec une halte chez A10 Networks, toujours à San Jose. Crée en 2004 par Lee Chen, le cofondateur de Foundry Networks, racheté par Brocade, et de Cendrillion, repris par Nortel, A10 affiche une croissance rapide avec 170 employés et une présence en France depuis un an. La start-up spécialisée dans la fabrication de solutions de contrôle et d'équilibrage de charge (software et hardware) axe son développement sur trois éléments : la transition vers IPv6 avec son appliance Dual-Stack Lite pour gérer les adresses IPv6 natives et IPv4 traditionnelles, la virtualisation au service du Cloud avec le logiciel SoftAX et les appliances AX-V et l'Application Delivry sur les infrastructures. Un discours marketing bien rôdé qui a également laissé du temps à des échanges très intéressants avec Lee Chen notamment sur la transition vers IPv6.
Lee Chen, CEO de A10 Networks
Selon le dirigeant, l'utilisation des adresses IPv4 va se poursuivre au moins jusqu'en 2020. « La transition va être très longue, nous supporterons donc les deux. Avec l'arrivée de la 4G, le passage à IPv6 va s'accélérer notamment pour supporter les communications vidéo point à point. Aujourd'hui, les clients sur PC et mobiles sont prêts à passer à IPv6, ce sont les infrastructures qui ne suivent pas ». A la question de savoir pourquoi il continuait de créer des start-up, Lee Chen nous a simplement répondu que « le travail fait ce que vous êtes. Je ne m'amusais plus avec Foundry Networks, la société était devenue trop grande, cela devenait difficile d'innover. Dans une petite société, vous connaissez tout le monde par son prénom, vous partagez le même rêve et personne ne vous dit que c'est impossible ».
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Terminons cette journée avec la visite d'une pépinière, une fabrique de start-up ou un incubateur comme aiment dire les financiers, PlugandPlay à Sunnyvale. Nichée derrière le gigantesque parc du siège d'AMD, cette pépinière est un fait un minicampus avec un datacenter au sous-sol et plusieurs étages accueillant une soixantaine de jeunes pousses. Comme nous le précise Kayvan Baroumand, CTO de PlugandPlay, en introduction, « nous ne garantissons pas le succès, mais nous accélérons le développement des projets. Et comme nous sélectionnons avec beaucoup de soins les projets, sept start-up sur dix finissent par survivre et voler de leurs propres ailes ».
Très structuré, ce campus accueille les jeunes start-up au rez-de-chaussée dans des locaux spartiates qui font encore très université. Une fois les premiers dollars engrangés, elles peuvent passer à l'étage supérieur qui présente une ambiance un peu plus cosy et, enfin, au troisième où les jeunes sociétés peuvent accueillir jusqu'à une quarantaine d'employés dans des bureaux très californiens. C'est la limite pour bénéficier de l'infrastructure, des services d'accueil et du standard téléphonique. Plusieurs sociétés américaines comme Sun, EMC, PayPal, qui possèdent également leurs propres pépinières, participent aux différents projets en apportant capitaux, expérience et savoir-faire marketing. Des partenariats sont établis avec des universités américaines, mais aussi européennes, pour sélectionner et soutenir des projets IT.
Kayvan Baroumand, CTO de PlugandPlay
Nous avons ainsi rencontré deux start-up, Cash Klick et Equinoa, montées aux États-Unis par des entrepreneurs français. Cofondée par François Duroux avec des capitaux français (plusieurs millions d'euros), Cash Klick est installée depuis un mois dans la pépinière de Sunnyvale. Monté en France, ce projet ne pouvait se développer qu'aux États-Unis. Il répond en fait à une pratique très courante en Amérique du Nord : la chasse aux coupons de réduction. Chaque dimanche, les mères de famille découpent leurs coupons de la semaine dans les journaux du week-end. Plus de 360 milliards de bons circulent aux États-Unis, avec une valeur moyenne de 1,79 $, contre 9 millions seulement en France.
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François Duroux, fort d'une expérience dans la carte à puce avec B to Click, a décidé de développer un système hybride avec Inmar, le leader mondial du coupon. « Il s'agit d'une agrégation de coupons digitaux depuis Internet. Les consommateurs chassent sur Internet leurs bons, alimentant ensuite un compte lié à une carte de paiement. Une fois arrivée à la caisse, il suffit de présenter sa carte de crédit pour associer automatiquement réductions et marchandises sur le tapis roulant du supermarché ». Et c'est ensuite le distributeur qui facture les marques. Pour développer le code de son projet, Christian Duroux a décidé de faire appel à de l'outsourcing en Chine depuis la Californie qui sera le premier marché test pour cette solution. « Trois ans de préparation en France ont été nécessaires pour prendre des contacts aux États-Unis et lever les premiers fonds auprès d'investisseurs privés ». Aujourd'hui, Cashklick occupe quatre box dans le centre de PlugandPlay, soit quatre personnes, pour un coût de 2 400 $ par mois.
Christian Duroux, fondateur de la start-up Cashklick
Moins innovante, Equinoa est une simple web agency qui sous-traite son travail en France. John Gabaix, hébergé depuis un an dans la pépinière de Sunnyvale, profite du décalage horaire pour faire travailler des développeurs en France à un coût inférieur à celui du marché US. « Il faut en effet compter 60 à 80 000 dollars pour un développeur PHP junior en Californie » contre 35 000 euros en France. Le mirage américain continue de faire des ravages, mais ici c'est la France qui fait office de paradis de l'outsourcing.
Et pour la dernière partie de notre voyage, nous serons avec Arista à Menlo Park, Blade Networks à Santa Clara et Clustrix à San Francisco.
HP simplifie ses solutions de réseaux et de stockage pour PME
Lors d'un événement à Cupertino, en Californie, HP a présenté un ensemble de produits (PC et serveurs, mais aussi solutions réseaux, de stockage et d'impression) adaptés aux PME . Ces dernières sont au centre de toutes les attentions, car elles aussi commencent à vivre une « sortie de crise », même si cette reprise est loin d'être stable, souligne Chad Thompson, une analyste de Access Market International Partners.
Et comme les grandes entreprises, les petits départements informatiques ont reçu la consigne de faire plus avec moins. Il a quelquefois fallu réduire à une personne les compétences informatiques, voire à supprimer complètement l'équipe technique, note Chad Thompson. En conséquence, HP veut proposer à ces sociétés des solutions simples d'usage et accessibles pour gérer leurs infrastructures. Les premières annonces du constructeur ont porté sur les équipements réseaux et le stockage, domaine où l'on prévoit une croissance des investissements dans les prochaines années.
Des commutateurs moins gourmands
HP a ainsi fait évoluer sa série V de commutateurs pour réseau local avec le V1410, qui promet une meilleure efficience énergétique que son prédécesseur le V1400, plus de choix de configuration, ainsi que des options complémentaires. Ce produit est disponible avec 8, 16 ou 24 ports pouvant aller jusqu'au Gigabit Ethernet. Il comprend également un emplacement pour le verrou Kensington Computer, identique au produit utilisé pour sécuriser les ordinateurs personnels. Cette fonctionnalité est importante pour les PME, car les commutateurs sont souvent installés dans un espace non protégé. Les prix de la série V1410 démarrent à 109 dollars (8 ports) et vont jusqu'à 379 dollars (24 ports).
Illustration : HP StorageWorks X310 Data Vault
(crédit photo : HP)
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Pour dynamiser la capacité de stockage des PME, HP propose une plateforme comprenant le système StorageWorks X1000 et la baie modulaire P 2000 G3 SAS (Serial Attached SCSI). La prochaine génération de X1000 devrait voir sa capacité doubler pour un espace réduit de moitié. Accompagné du logiciel Automated Storage Manager, le partage de fichiers entre les systèmes devrait prendre 20 minutes ou moins, à comparer aux 60 minutes de la version précédente. La baie P2000 utilisera la technologie 6 Gbit/s SAS et sera accompagnée d'un logiciel capable de répliquer des captures de données sur différents disques de la baie.
Le géant de l'informatique a aussi dévoilé StorageWorks X310 Data Vault (en photo), un système qui répond au besoin des petites entreprises, avec une équipe IT limitée. L'interface utilisateur est basée sur Windows Home Server, facile à installer et à gérer. Le X310 peut accueillir jusqu'à 15 To de stockage avec des disques durs externes branchés via des ports eSATA ou USB. Il peut effectuer un contrôle automatisé des sauvegardes quotidiennes pour plus de 10 clients PC ou Mac. Le X310 Data Vault a un prix de départ de 549 dollars. Le système StorageWorks X1000 débute lui à 3 152 dollars et enfin la baie P2000 commence à 8 970 dollars. Tous ces produits sont disponibles actuellement.
Partage l'expertise via les réseaux sociaux
Un effort particulier a été réalisé auprès des distributeurs, à travers un partenariat noué avec Microsoft pour les aider à mieux configurer les équipements HP. La distribution pourra ainsi s'appuyer sur les logiciels de collaboration, comme Exchange Server, Communications Server et SharePoint. HP constate également l'utilisation croissante des ressources de support ainsi que les achats en ligne des PME. La société prévoit donc d'augmenter les offres disponibles sur son site de vente en ligne pour « Petites structures » de moins de 10 personnes, comprenant le stockage, les équipements réseaux et les produits mobiles. Elle offre actuellement des ordinateurs, des imprimantes et des serveurs ProLiant. Enfin, l'entreprise prévoit prochainement d'accompagner le soutien aux PME à travers un service basé sur le cloud, baptisé 48Upper qui est une plateforme en ligne grâce auquel les responsables de petites entreprises peuvent partager leur expertise avec d'autres par le biais de réseaux sociaux.
(...)(01/06/2010 10:00:26)Witbe dégrippe le réseau ADSL de Monaco Telecom (MAJ)
Pour comprendre l'origine des multiples pannes Internet sur son réseau, Monaco Telecom a fait appel aux services de la société Witbe qui a mis en place son outil de monitoring. Fondateur et président du conseil de surveillance de cette dernière, Jean-Michel Planche nous a expliqué le travail réalisé par la société sur le réseau de Monaco Télécom. « Les clients de l'opérateur monégasque avaient les mêmes problèmes convergents. Le réseau fonctionnait, mais n'était pas à 100% d'efficacité.»
Après avoir installé ses sondes sur le réseau monégasque fin avril, Witbe a établi des premières mesures, suivie les requêtes des utilisateurs et constatée que la qualité de service était très dégradée. « Il s'agissait d'un défaut de paramétrage sur une carte de commutateur. Après les modifications, la vitesse a été multipliée par trois et les temps de réponse améliorés » témoigne Jean-Michel Planche. Dans un communiqué, Martin Perronet, directeur général de l'opérateur monégasque explique que « la solution déployée sur notre réseau [par Witbe] nous permet d'obtenir des mesures de qualité de service de notre réseau Internet en nous positionnant du point de vue du client qui se connecte sur notre réseau ». Grâce aux sondes de Witbe, MT a pu analyser et optimiser l'ensemble des éléments de transport et d'échanges au niveau des protocoles IP gérant les échanges. « Avant, il fallait compter 6,2 secondes pour télécharger un fichier (...) de 3 mégaoctets. Après optimisation, nous sommes tombés à 2,3 secondes. »
Suite à cet audit, un plan de 700 000 euros a toutefois été budgété pour renforcer le réseau. L'offre Internet devrait bientôt passer en VDSL pour augmenter le débit théorique à 30 Mb/s . A défaut de fibre optique, les usagers de MT devraient bénéficier de plus de bande passante pour regarder de la TV HD, surfer sur un ou plusieurs micros et téléphoner en VoIP.
Dans les mois qui viennent, Witbe dévoilera d'autres accords, notamment avec un acteur de la distribution, et des tests portant sur le son 5 : 1 et la TV 3D qui demande encore plus de bande passante que la vidéo HD : de 14 à 18 mégabits/s ! Jean-Michel Planche estime qu'aujourd'hui on s'est endormi sur l'ADSL et que le débit devient insuffisant pour les nouveaux usages. La montée en puissance de la fibre optique se poursuit à petits pas 288.000 abonnés contre plus de 18 millions à l'ADSL. Et si la France s'endort, l'Italie envisage de passer en force sur la fibre optique pour accélérer les choses.
Photo Jean-Michel Planche, crédit D.R.
(...)(31/05/2010 10:33:36)Un rebond des ventes des commutateurs Ethernet
Dans son étude trimestrielle, le cabinet IDC montre une croissance qualifiée « d'exceptionnelle » sur le marché des commutateurs Ethernet. Elle atteint 35,3%, elle est de 15,1% pour les routeurs, un segment de marché qui a connu quatre trimestres consécutifs de baisse. Des chiffres d'autant plus exceptionnels que traditionnellement ce marché est saisonnier. La performance du Q1 2010 est donc remarquable, elle traduit une forte demande du marché, dans toutes les régions du monde et sur tous les segments du marché.
L'étude souligne que la croissance de la commutation Ethernet est due : à celle de la voix et de la vidéo sur IP, aux projets en entreprise basés sur le réseau, aux dispositifs connectés réseau, à la virtualisation et au cloud. Mention spéciale au segment des commutateurs 10 Gigabit Ethernet qui a progressé de 111,2% entre le 1er trimestre 2009 et le 1er trimestre 2010, il dépasse pour la première fois la barre du milliard de dollars pour atteindre les 1,15 milliard, sur le trimestre et au plan mondial. Son adoption est due aux datacenters et au cloud.
Sur ce marché en forte progression, IDC a distingué Cisco. Ce dernier détient la palme de la croissance du chiffre d'affaires dans les commutateurs Ethernet, avec +68,5% par rapport au Q1 2010. Cisco est à son plus haut niveau, sur ce segment, depuis le troisième trimestre 2006. Pour les routeurs, l'équipementier affiche une croissance de 41,3% au trimestre, il détient désormais 52,9% de parts de marché. (...)
Cisco se renforce dans les réseaux optiques
C'est la seconde annonce de ce genre, publiée récemment, par Cisco, puisqu'elle fait suite à celle de l'acquisition de Moto Development Group consultant et concepteur de produits grand public, pour un montant qui, cette fois, n'a pas été divulgué.
CoreOptics apportera à l'équipementier une expérience dans le Digital Asic Design, les formats de modulation avancés, les systèmes optiques, ainsi que dans les applications et l'architecture réseau. Cisco a indiqué que la société lui permettra de fournir « une technologie de transmission à 100 Gbit/s très avancée » aux prestataires de service pour acheminer de la vidéo sur IP, transporter les services mobiles et les services cloud. Citant ses propres recherches, Cisco estime que, comparé à 2008, le trafic IP global sera multiplié par cinq d'ici à 2013, avec un taux de croissance annuel moyen de 40%. L'entreprise pense que la prochaine génération de réseaux optiques prendra en charge des formats de modulation complexes et des technologies de pointe DSP permettant une transmission efficace de grandes quantités de données sur le réseau optique existant. « De cette manière, les fournisseurs de services pourront aussi moduler leurs dépenses essentielles en adaptant l'augmentation du trafic en fonction de l'infrastructure existante » commente l'équipementier.
Basée à San José (comme son acquéreur), Californie, CoreOptics exerce l'essentiel de son activité à Nuremberg et à Gerlingen, en Allemagne, où se trouvent d'ailleurs la plupart de ses employés, lesquels, au terme de l'acquisition, intègreront le groupe Cisco Service Provider Technology et travailleront aussi bien avec les équipes d'ingénieurs en optique de Monza, en Italie, de Bangalore, en Inde, ou de Richardson, au Texas.
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En plus des 99 millions de dollars cash, Cisco offrira des primes pour retenir les salariés en échange de l'ensemble des actions de l'entreprise. L'acquisition devrait être finalisée au second semestre de cette année.
Une tradition dans l'optique
L'historique des achats de la firme de San José dans le domaine des réseaux optiques a été fluctuant. En 1999, la société a versé 7,4 milliards de dollars pour Cerent, un fabricant de matériel de transmission pour le réseau urbain et Monterey Networks, un fabricant de commutateurs optiques. En 2001, Cisco a abandonné les commutateurs de Monterey et a régulièrement perdu des parts de marché et son expertise dans le domaine des plates-formes de provisionnement optique multiservices Sonet / SDH (MSPP), un marché de 6 milliards de dollars sur lequel est positionné la plate-forme de Cerent. En 1999, elle a également acquis la division de matériels de multiplexage à Pirelli Systems et en particulier une ligne de produits ONS 15808, toujours disponible.
L'équipementier déclare que, avec ces acquisitions, il entend capturer un marché en transition et se placer en première ou en seconde position. Reste que, selon Dell'Oro Group, Cisco demeure en dixième position sur le marché du MSPP. Infonetics Research note cependant que Cisco et Fujitsu ont fait état de gains de part de marché importants au premier trimestre dans le secteur du Packet Optical Networking, sans doute le domaine où sera employée la technologie achetée à CoreOptics.
Juniper veut virtualiser la brique réseau du datacenter
Juniper Networks souhaite remplacer les commutateurs Nexus de Cisco ou d'autres équipementiers, pour préparer l'arrivée de son projet Stratus, fruit d'une collaboration avec IBM, pour simplifier et structurer les datacenters. Ce projet a pris du retard, il devait être dévoilé au début 2009. Juniper essaie de se démarquer de la concurrence en optimisant ses lignes de produits par les technologies de virtualisation. « Cette dernière au niveau du réseau va jouer un rôle fondamental » souligne Zeus Kerravala, analyse au Yankee Group et d'ajouter « les fournisseurs qui trouveront la solution sur ce sujet disposeront d'une avance sur le marché ».
Le défi de Juniper face à Cisco est que ce dernier s'est focalisé sur la virtualisaton du réseau, pendant que les spécialistes des serveurs, comme HP et IBM, partenaire de Stratus, ont privilégié l'aspect puissance de calcul. Egalement, Brocade a travaillé avec des partenaires depuis quelques années pour l'élaboration de Datacenter Fabrics. Dans l'attente des réponses de Juniper, ce dernier peut déjà mettre en avant son contrat passé avec le NYSE (New York Stock Exchange) , un environnement qui exige très peu de latence et la gestion quotidienne de milliards de transactions financières.
Lors d'une convention à Barcelone, l'équipementier a dévoilé sa stratégie de « nouvelle architecture réseau » pour la virtualisation des datacenters. Celle-ci doit augmenter les performances en réduisant les coûts et faciliter les interactions entre serveurs et entre commutateurs. Au coeur de cette architecture, Juniper souhaite réduire les trois couches de commutation au sein du datacenter, l'accès, l'agrégation et le coeur, à deux et probablement à terme à une couche de commutation avec le projet Stratus. Pour exemple, il évalue à 1 milliard de dollars l'aspect agrégation sur un total de 4,8 milliards de dollars dépensés sur le marché de la commutation dans les datacenters.
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« Une approche traditionnelle ne pourra pas évoluer face à la virtualisation », souligne Kevin Johnson, CEO de Juniper Networks et d'ajouter « 50% des ports parlent avec d'autres ports réseaux permettant des interactions de serveurs à serveurs, c'est trop lent ». Cindy Borovick, analyste sur les datacenters chez IDC confirme : « il est clair que l'industrie va avoir des besoins réseaux différents avec la virtualisation des serveurs, les annonces de Juniper le démontrent ».
La technologie Virtual Chassis en vedette
Le commutateur EX4500, disponible ce mois-ci, supportera jusqu'à 48 interfaces 10 Gbits Ethernet. Il sera compatible avec les normes CEE (Converged Enhanced Ethernet) et FCoE (Fibre Channel over Ethernet). Au début de l'année 2011, le commutateur EX4500 prendra en charge la technologie Virtual Chassis par le biais de mises à jour logicielles et matérielles. Celle-ci permet d'interconnecter jusqu'à une dizaine d'équipements, de les gérer comme un seul équipement logique. L'orchestration est réalisée par le système d'exploitation Junos. Cette technologie fonctionne également avec les commutateurs EX4200 pour permettre aux clients d'utiliser conjointement des dispositifs 1 et 10 Gbits Ethernet au sein d'une même structure.
L'équipementier propose aussi la carte EX8200-40XS, dont la disponibilité est prévue au 3ème trimestre 2010, ajoute le 10 Gbits Ethernet à la couche d'accès pour les configurations end of row (sur un groupement de baies). Cette carte pour l'EX8200, équipée de 40 ports, devrait supporter la technologie Virtual Chassis dès le début 2011. Elle permettra la mise en oeuvre d'une structure commune de plus de 1200 ports 10 Gbits Ethernet.
Du côté du routage, Juniper a annoncé la disponibilité du routeur MX80 3D, qui intègre la puce Trio, dévoilée à l'automne dernier, qui s'adapte automatiquement en cas d'augmentation du nombre d'utilisateurs, de besoins en bande passante ou de services. Cet équipement s'adresse à la portabilité des machines virtuelles entre des datacenters interconnectés par Ethernet VPLS (Virtual Private LAN Services). Cette interface est en concurrence directe avec la technologie Overlay Transport Virtualization de Cisco. Juniper affirme que son routeur prendrait moitié moins de place et consomme moitié moins d'énergie que l'ASR 1004 de Cisco.
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Si Cisco n'a pas encore répondu, Ittai Kidron, analyste pour Oppenheimer & Co explique « notre sentiment est qu'il travaille sur sa propre technologie de chassis virtuel pour adresser le même marché que Juniper ».
Des applications d'administration
En complément de la partie matérielle, Juniper a étoffé l'écosystème logiciel autour de son OS, Junos, avec plusieurs applications. Virtual Control comprend l'intégration avec VMware pour gérer les systèmes physiques et virtuels pour une orchestration commune des plateformes. Ethernet Design et Security Design proposent d'accélérer les configurations et le déploiement de la brique réseau dans les datacenters, ainsi que la mise en place des politiques de sécurité. Enfin l'application Service Insight détecte de manière proactive, diagnostique et résout les problèmes réseaux.
Juniper proposera à la fin de ce trimestre, AppTrack, un logiciel pour les passerelles SRX Series, en donnant aux responsables IT, une visibilité sur le comportement du trafic en fonction des utilisateurs et des applications. Ils pourront modifier les charges de travail à travers les outils de virtualisation, du web 2.0 et du déploiement de services cloud. (...)
Microsoft solde le contentieux VPN pour 200 millions de dollars
Lors du premier procès qui a eu lieu en février 2010, l'entreprise californienne VirnetX plaidait contre Microsoft pour avoir utilisé sa technologie brevetée de réseau privé virtuel (VPN) dans Windows XP, Vista, Server 2003, Live Communications Server, Messenger, Office Communicator et la suite Office depuis l'édition 2003. En mars 2010, VirnetX déposait une nouvelle plainte, ajoutant Windows 7 et Server 2008 à la liste des produits dans lesquels Microsoft aurait utilisé le VPN sans licence.
En mars dernier, un jury fédéral du Texas a statué, demandant à Microsoft de verser 106 millions de dollars à VirnetX pour clôturer la première plainte. À l'époque, l'éditeur avait fait savoir qu'il envisageait de faire appel de ce verdict. Lundi dernier, dans une déclaration conjointe, les deux protagonistes ont annoncé que les différentes actions en justice seraient ajournées suite à un règlement amiable dont le montant a été fixé à 200 millions de dollars. D'autres conditions comprises dans cet accord sont demeurées confidentielles, mais Microsoft a néanmoins fait savoir qu'il s'était également engagé à acheter les licences de la société lésée. «Nous sommes heureux d'avoir pu trouver un terrain d'entente avec VirnetX pour résoudre cette affaire de manière constructive,» a dit Tom Burt, le conseiller juridique de Microsoft. « L'aboutissement de cette résolution, qui met fin à notre contentieux avec Microsoft, va nous permettre de nous concentrer sur le futur pilote mettant en oeuvre notre technologie automatique de réseau privé virtuel » a déclaré Kendall Larsen, CEO du Holding VirnetX Corp.
D'autres affaires en suspens
Ce n'était pas la première fois que le groupe de Redmond comparaissait devant la cour de Tyler au Texas. En août 2007 en effet, le jury de ce même tribunal avait déjà demandé à Microsoft de payer 300 millions de dollars au développeur canadien i4i pour avoir utilisé illégalement sa technologie XML dans le logiciel de traitement de texte Word. L'affaire avait attiré l'attention parce que le juge Leonard Davis de la US District Court, qui a également suivi le dossier VirnetX, avait décidé de lui interdire de vendre Word à partir du 10 octobre 2009.
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L'injonction du juge avait ensuite été reportée, l'éditeur faisant valoir que l'arrêt des ventes de du traitement de texte aurait eu des conséquences dramatiques, un argument soutenu par plusieurs fabricants d'ordinateurs, dont Hewlett-Packard et Dell. En janvier 2010, pour respecter la décision du juge Davis, Microsoft avait néanmoins extirpé le XML de Word 2007, et la version Word 2010, officiellement livrée la semaine dernière aux clients professionnels, ne comprend plus cette technologie dont la propriété intellectuelle vient d'être par ailleurs confirmée par l'US Patent and Trademark Office à i4i.
Une cour d'appel a refusé de retenir l'interjection de Microsoft, mais la société envisage toujours de porter l'affaire devant la Cour suprême. « Des questions importantes concernant le droit des brevets sont en jeu, et nous réfléchissons aux possibilités mises à notre disposition pour qu'elles soient prises en compte, y compris sous la forme d'une pétition portée devant la Cour suprême, » a déclaré Kevin Kutz, le porte-parole de Microsoft.
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