Pour la première fois de son histoire, le gouvernement américain se dote d'un CIO (DSI). Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a choisi pour tenir ce rôle Vivek Kundra, le CTO (Chief technology officer) de 34 ans du District de Columbia. Il aura pour mission de contrôler le budget informatique annuel de 80 milliards de dollars des agences fédérales. Si l'on en croit le Wall Street Journal, Vivek Kundra, qui faisait partie de l'équipe de transition du président américain, est connu pour avoir installé un système dans le District de Columbia qui permet au maire et à ses adjoints un accès en temps réel à toutes les données concernant les dépenses de la mairie. Toujours selon le journal américain, il a aussi promu la mise en ligne d'un plus grand nombre d'informations et a même lancé un concours de développement "Applications for Democracy" pour imaginer un nouvel accès aux informations via Internet et sur iPhone. Sur son site, la Maison Blanche détaille le rôle du nouveau 'federal CIO' : « Il dirigera la politique et le planning stratégique des investissements fédéraux en technologies de l'information et supervisera les dépenses associées. Il établit et supervise l'architecture d'entreprise pour s'assurer de l'interopérabilité des systèmes, du partage de l'information, de la sécurité des informations et de la protection des données. » Les leaders de l'industrie IT auraient insisté pour la nomination d'un CIO Obama a demandé à Vivek Kundra "de s'assurer que nous étions dans l'esprit de l'innovation américaine et que nous utilisions la puissance de la technologie pour améliorer la performance et réduire les coûts de fonctionnement du gouvernement. En tant que CIO, il aura la mission clé de s'assurer que notre gouvernement avance de la façon la plus sûre, la plus ouverte et la plus efficace. » Selon les rumeurs, les leaders de l'industrie IT auraient aussi exercé une certaine pression sur la Maison Blanche afin qu'elle prenne ce type de décision. Ainsi Scott McNealy, président de Sun, dit avoir discuté de l'intérêt d'un tel recrutement avec les officiels de l'administration. En termes de dépenses informatiques, cette dernière pourrait faire passer les entreprises privées pour des nains, a-t-il expliqué dans une interview à notre confrère Computerworld. « Et il n'existe aucune entreprise du Fortune 1000 qui n'ait pas de CIO ! »