Le bonus-malus écologique n'est pas mort. Son extension à d'autres produits que l'automobile n'est pas non plus annulée, mais simplement reportée. Après une série d'annonces visiblement mal contrôlées par le ministre de l'Ecologie, Nicolas Sarkozy a convoqué vendredi soir Jean-Louis Borloo et sa secrétaire d'Etat, Nathalie Kosciusko-Morizet. Le ministre du Budget, Eric Woerth, était également convié. Le succès du bonus-malus automobile pèse sur les finances publiques, et le ministre s'oppose à des taxes supplémentaires. A l'issue de ce rendez-vous, Nicolas Sarkozy a finalement confirmé son soutien au principe du bonus-malus écologique, tout en s'opposant à la mise en place de nouvelles taxes. Un communiqué de l'Elysée précise ainsi que : "Compte tenu de la situation économique et des tensions actuelles sur le pouvoir d'achat, le président de la République réaffirme son opposition à la mise en place de toute nouvelle fiscalité sur des produits de grande consommation". La contradiction subsiste donc. Réunir les parlementaires, les associations de consommateurs, les ONG environnementales et les représentants des industriels Mais selon l'AFP, le président de la République a aussi demandé la mise en place d'un groupe de travail sur l'extension du dispositif à d'autres familles de produits que l'automobile. Il devra réunir notamment les parlementaires, les associations de consommateurs, les ONG environnementales, les représentants des industriels, etc. Il est à noter que, parmi d'autres, Jean-Louis Borloo avait évoqué les produits électroniques et informatiques comme cible de son bonus-malus. La cacophonie continue de plus belle. La réunion de vendredi a tout autant inquiété les tenants du Grenelle de l'environnement que les adeptes de la diminution de l'impôt. Même Nicolas Hulot s'apprêterait à revenir dans le débat, selon l'AFP, pour « défendre la croissance verte et rappeler ses engagements au chef de l'Etat. »