L'assemblée générale convoquée par Bull a entériné l'acquisition de la SSII Amesys, annoncée en novembre dernier, pour environ 105 M€. Mais surtout, cela représente une profonde transformation de la structure capitalistique du groupe, puisque Crescendo Industries, maison-mère d'Amesys, a accepté d'être payée en partie en actions (la partie cash s'élevant à 33M$). Suite à cette augmentation de capital, Crescendo devient - et de loin - le premier actionnaire de Bull, avec 20% des actions. Pour Didier Lamouche, PDG de Bull, cela renforce le groupe qui se retrouve avec un noyau dur d'actionnaires industriels, si l'on y ajoute France Telecom (8%) et Nec (2%). Les équipes d'Amesys (environ 800 personnes, pour 100 M€ de chiffre d'affaires) intégreront les équipes de Bull, formant une nouvelle division, Systèmes critiques et sécuritaires. Selon Didier Lamouche, les synergies sont multiples : d'abord, Amesys réalise une belle croissance, « plus de 25% par an depuis 5 ans », dans des secteurs où « nous étions présents mais pas forcément les plus performants » ; ensuite, l'idée est d'associer les offres d'Amesys et de Bull pour proposer des « des offres complètes verticales sur certains segments de marché » ; enfin, le PDG du groupe informatique français loue le talent d'entrepreneurs de ses nouveaux associés, et se réjouit de les voir ainsi afficher leur confiance dans l'avenir de Bull.