Pour aborder ce dossier, Olivier Duffez, consultant en référencement chez WebRankExpert et chroniqueur SEO pour le Monde Informatique, propose de passer en revue (dans l'ordre chronologique) les principaux points pour lesquels il a identifié que Google impose des règles. Après une brève description, il donne mon avis ainsi que des liens pour en savoir plus. « Sans surprise, vous constaterez que la meilleure façon pour Google d'imposer ses règles, c'est de déclarer que c'est pris en compte dans son algorithme de classement », explique le consultant. 

Rapidité du site

Depuis 2010, Google recommande d'avoir des sites rapides et dit utiliser ce critère dans son algorithme, même si l'on ne sait pas vraiment de quels indicateurs il s'agit. Evidemment que vous devez tout faire pour rendre votre site rapide : personne ne peut contredire que cela a de nombreux avantages. Mais en incitant les webmasters à rendre leur site plus rapide à télécharger pour Googlebot, le premier à faire des gigantesques économies (bande passante, stockage, électricité) est bien Google !

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Fraîcheur

Depuis novembre 2011, quand une requête est liée à l'actualité ou nécessite des contenus récents, Google favorise les contenus créés depuis très peu de temps (contenus frais). C'est assez logique et même utile pour l'internaute, mais assez facile à spammer (création de nombreux articles très courts ou ressemblants concernant un même événement).

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Excès de publicité

Depuis janvier 2012, si un site affiche trop de publicité (surtout au-dessus de la ligne de flottaison) sur trop de pages, alors il peut être sanctionné. C'est assez difficile de cerner ce que demande Google, surtout quand sa propre régie publicitaire incite les éditeurs à rajouter des blocs de pub quand il n'y en a pas assez sur le site... C'est peut-être une manière de pénaliser les régies publicitaires concurrentes d'AdSense, car s'il faut réduire les pubs, certains éditeurs risquent de sélectionner la régie de Google. Enfin, le premier qui devrait penser à réduire la pub, c'est Google et ses pages de résultats couvertes d'AdWords.

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Noms de domaine à mot-clé (EMD)

Depuis septembre 2012, Google a décidé qu'avoir un nom de domaine à mot-clé (Exact Match Domain, c'est-à-dire que le nom de domaine ne contient que des mots-clés) était mal ! Pour être honnête, Google vise les "sites EMD de mauvaise qualité". A mon avis, c'est une bonne chose car il y a (avait ?) beaucoup trop de spam dans les sites satellite EMD de quelques pages à contenu sans valeur ajoutée.

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HTTPS

Depuis août 2014, les pages en HTTPS sont favorisées par rapport aux pages en HTTP (l'analyse se fait URL par URL). Bien entendu, nous sommes d'accord avec l'idée de rendre Internet plus sûr. Mais Google surfe entre un savant mélange de communication (pour se donner une bonne image auprès du grand public) et d'intérêts commercialement stratégiques. N'oublions pas que c'est à cette occasion que Google a supprimé la possibilité de connaître les mots de la requête de l'internaute (remplacés par "not provided" sur Google Analytics). Certes, cette information est partiellement disponible dans Search Console, mais sans que l'on puisse savoir si cela a donné lieu à une conversion sur le site (par exemple une vente). Le seul endroit où cette information stratégique reste disponible, c'est dans Google AdWords (la publicité représente encore 90% des revenus de Google).

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Compatibilité mobile

Depuis avril 2015, les pages compatibles mobile (smartphone) selon le test de Google sont favorisées par rapport aux pages incompatibles (l'analyse se fait URL par URL). A mon avis, Google a raison de pousser ainsi les éditeurs de sites à migrer vers le mobile, tendance de fond d'Internet. Il ne me semble pas que Google ait servi ses intérêts ici, au contraire (beaucoup d'aide pour rendre son site compatible mobile)

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Indexation d'application mobile (App Indexing)

Depuis 2015, les sites associés à une application compatible App Indexing selon Google sont favorisés dans les résultats mobiles. Google se devait de réagir, car l'activité Internet ne se passe plus seulement sur le web (que Google maîtrise assez bien) mais aussi dans les applis. La meilleure solution est sans surprise de donner un boost SEO à ceux qui utilisent sa propre méthode d'indexation d'applications mobiles ! Ne vous y trompez pas, il s'agit d'un changement majeur dans le SEO. A l'avenir, si vous n'avez pas d'appli, vous serez sans doute derrière vos concurrents...

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AMP HTML

A priori à partir de février 2016, pour accélérer encore plus l'affichage des pages sur mobiles, Google propose sa solution, appelée AMP (Accelerated Mobile Pages). Même si ce format est ouvert (n'importe qui peut le rejoindre et l'utiliser), il s'agit d'une initiative individuelle d'une société privée, alors que depuis la création du web c'est le W3C qui se charge d'établir les standards...

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Conclusion

Alors, selon vous, Google est-il coupable d'imposer ses propres méthodes et standards ou bien ne fait-il que donner des bons conseils pour évoluer selon les usages d'Internet ?