Après un dépôt de plainte auprès de la Commission européenne par une jeune société parisienne TurboHercules pour pratiques déloyales, un échange de lettres montrant que cette start-up violait plusieurs brevets d'IBM sur les mainframes, une communauté Open Source qui s'émeut d'une rupture possible de l'engagement d'IBM d'ouvrir certains brevets, Big Blue a repris la main pour calmer les esprits.

Dan Frye, vice-président pour le développement des systèmes ouverts d'IBM a répondu à un courrier de Jim Zemlin, directeur exécutif  de la Fondation Linux, Big Blue tente de rassurer la communauté Open Source en soulignant que « les engagements pris par IBM en 2005 ne sont pas remis en cause.  Il n'y aura donc pas de suite judiciaire concernant les 500 brevets ouverts à la communauté du logiciel libre ».

Dans cette lettre, le responsable d'IBM ne revient pas sur le cas particulier de TurboHercules, qui souhaite fournir un émulateur Open Source pour les mainframes et est accusé de violer 106 brevets d'IBM dont 2 seraient sur la fameuse liste des 500. Mais dans une réponse faite à nos confrères de Zdnet Allemagne, un porte-parole d'IBM explique « que l'accord sur les 500 brevets ne s'applique qu'aux développeurs Open Source qualifiées ou les sociétés considérées comme telle. Or nous avons des doutes sérieux sur la qualification de TurboHercules. » IBM tente donc de ménager à la fois ces intérêts vis-à-vis de la concurrence de Microsoft dans les mainframes et les relations avec la communauté Open Source. Des discussions devraient avoir lieu sur ce sujet lors du sommet Linux Foundation Collaboration, la semaine prochaine à San Fransisco.