Pour ce qui est de l'impact stricto sensu des TIC sur l'environnement, l'Union compte développer certains instruments juridiques existants comme la directive sur l'écoconception des produits consommateurs d'énergie, Energy Star ou le label écologique. Mais le rapport met davantage l'accent sur l'aide que le secteur peut apporter au reste de l'activité économique pour laquelle il peut mesurer la consommation énergétique et les émissions de carbone, récolter ces informations, les analyser et optimiser la performance en retour. Et l'UE veut même circonscrire cette action en incitant le secteur informatique à travailler plus particulièrement avec les deux gros consommateurs d'énergie que sont le bâtiment et les transports. Les TIC devraient permettre de réduire la quantité d'énergie nécessaire pour fournir un service donné : jusqu'à 17% de la consommation des bâtiments et jusqu'à 27% de celle des transports (Rapport Smart 2020). Les TIC pourraient réduire l'empreinte carbone des autres secteurs de 7,8 milliards de tonnes. Le bâtiment et les transports concernés au premier chef Le secteur du bâtiment représenterait 40% de la consommation finale d'énergie dans l'Union européenne. La régulation électronique de l'éclairage, les capteurs intelligents, les logiciels d'optimisation de la consommation sont autant d'outils qui peuvent, en effet, augmenter la performance énergétique des bâtiments. Mais le communiqué invite aussi les acteurs de ces marchés à élaborer une vision globale et systémique de cette dernière, prenant en compte aussi bien les nouveaux matériaux que l'électronique et l'informatique. La Directive sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB) prévoit déjà un cadre général pour une méthode de calcul globale. Du côté des transports (26% de la consommation européenne d'énergie), la Commission évoque par exemple le déploiement de Systèmes de transport intelligents (ST) avec « des mesures spécifiques destinées à favoriser le transport modal » (corridors pour les marchandises, planification d'itinéraires multimodaux pour les personnes). Là encore, le partenariat entre ce secteur et celui des TIC sera favorisé. Les compteurs intelligents réduiraient de 10% la consommation énergétique