Quatre ans après la création des pôles de compétitivité dont l'action a permis de lancer 1 400 projets, pour un total de 5 Md€, les présidents des 17 pôles mondiaux montent au créneau pour décrocher les moyens de passer à la vitesse supérieure. Il y a un an, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a reconduit pour trois ans la mission des 71 pôles en leur attribuant une nouvelle enveloppe globale de 1,5 milliard d'euros. Or, pour optimiser les fonds investis dans les projets entre 2005 et 2008 par les pouvoirs publics et les industriels, il faudrait un financement supplémentaire de 900 millions d'euros, estiment d'une même voix les présidents des 17 pôles mondiaux. Depuis 2007, ils se sont réunis au sein d'un club pour peser plus lourd dans le dialogue avec les pouvoirs publics et économiques. Ce matin, vendredi 12 juin, ils ont tenu à Paris une conférence de presse pour présenter ensemble les trois chantiers qu'ils estiment prioritaires et leurs propositions pour les mener à bien. « Le vecteur de création des pôles, ce sont ces projets collaboratifs autour desquels se sont rassemblés des grands groupes qui n'avaient jamais vu une PME et des chercheurs qui n'avaient jamais vu un industriel », a rappelé en préambule Dominique Vernay, président du pôle System@tic Paris Région, axé sur les systèmes embarqués. Il faut de nouvelles sources de financement pour aider les PME à investir Au premier rang des priorités, il s'agit de renforcer le soutien aux projets qui sont désormais en phase d'industrialisation. Sur les 1 400 déjà lancés, 300 entreprises sont prêtes à passer le cap de la mise sur le marché. « Il nous faut trouver de nouvelles sources de financement pour aider ces PME à investir dans des outils de production, des plans marketing et de communication », souligne Dominique Vernay. Il faut ensuite stimuler l'innovation pour rendre les industries françaises plus compétitives face aux concurrents internationaux. C'est le deuxième chantier prioritaire évoqué ce matin. « Nous sommes en coopétition entre métropoles », a notamment rappelé Henri Verdier, président du pôle parisien Cap Digital spécialisé dans les contenus numériques. Enfin, le troisième chantier, d'importance, a pour objectif de renforcer les pôles sur les marchés du futur : les cleantech, les nanotechnologies, les éco-technologies, l'Internet du futur, la ville et les transports durables, les biotechnologies marines... « La crise mondiale n'est pas un simple trou d'air, elle révèle un changement de modèle industriel, a insisté Henri Verdier. Il ne s'agit plus seulement de limiter la casse, mais d'investir sur la mutation et sur les nouveaux secteurs qui vont procurer croissance et emploi ». Le club a rencontré NKM