En 2009, les budgets informatiques des administrations françaises ne devraient augmenter que de 2,5%, en moyenne, alors qu'ils ont progressé de +6,5% entre 2007 et 2008 pour l'ensemble du secteur public. Ce sont les prévisions qu'établit Markess International dans son étude « Bilan et perspectives TIC dans l'administration française, 2008-2010 » en s'appuyant sur une centaine d'interviews réalisées avec des responsables de l'administration centrale, d'organismes sous tutelle et de collectivités locales (*). La situation, toutefois, ne sera pas homogène pour l'ensemble des acteurs publics. Pour les ministères, par exemple, le taux prévisionnel de croissance du budget informatique se maintient à +6% par rapport à 2008 (au même niveau que l'an dernier), alors que le budget IT des organismes sous tutelle devrait stagner en 2009 ou même se réduire, notamment en raison de baisses de subventions. Quant à celui des collectivités locales, il ne devrait pas progresser de plus de 3%, non seulement en raison de la conjoncture économique difficile, mais aussi à la suite de la mutualisation de certains projets. Pour ces collectivités, les perspectives sont donc moins enthousiasmantes qu'en 2008, année au cours de laquelle la croissance de leur budget informatique a atteint 8%. La part consacrée à l'externalisation devrait progresser Au sein de ces budgets, la part consacrée à l'externalisation devrait globalement progresser pour plus de la moitié (54%) des administrations centrales et locales interrogées par Markess International. Cette évolution résulte en partie de la révision générale des politiques publiques (RGPP). Une progression contrastée toutefois puisqu'elle oscillera, selon les cas, entre +1% et +10%. Un cinquième des administrations concernées prévoit une hausse supérieure à 10%, un peu moins de 2/5e la situent entre +5 et +10% et les autres prévoient +1 à +5%. Dans l'externalisation, le cabinet d'études classe tout autant l'hébergement d'infrastructures IT ou d'applications, que le recours à l'infogérance, ou encore l'accès à des logiciels utilisés en ligne comme un service, sous forme d'abonnement. L'hébergement et l'infogérance devraient surtout être choisis par les organismes sous tutelle et les intercommunalités. Markess note que les ministères et les conseils généraux évoquent également le recours à l'infogérance. En revanche, 39% des acteurs du secteur public indiquent que la part de l'externalisation stagnera dans leur budget IT. Pour les 7% restants, elle sera même réduite. (*) Pour compléter son étude, le cabinet a également interrogé une soixantaine de prestataires informatiques.