Résultats exercice 2006 Chiffre d'affaires : 5,39 MdE (+1,5%) Perte nette : 264 ME (bénéfice de 235 ME en 2005) Comme nous l'annoncions dans notre édition du 5 février, à l'occasion de la publication de ses pré-résultats, Atos a connu un exercice 2006 difficile, essentiellement en raison des piètres performances de ses filiales britanniques et italiennes. Le chiffre d'affaires du groupe recule ainsi de 1,5%, à 5,39 MdE, affecté par le retard pris dans la signature de nouveaux contrats et par l'expiration de quatre grands accords au Royaume-Uni. Autre illustration des difficultés rencontrées outre-Manche : le taux d'occupation des salariés dans le secteur du conseil dépasse à peine 50%, là où il atteint 64% pour l'ensemble du groupe. Au total, les revenus d'Atos sur le sol britannique reculent de plus de 12% par rapport à 2005. A cela s'ajoute « un environnement du marché difficile en Italie » qui concourt à la baisse globale des revenus ou, à périmètre constant, à la faible croissance organique qui n'atteint que 1,5%. Contraint de reporter une dépréciation d'actifs et des écarts d'acquisition de 378 ME pour ses deux filiales malades, Atos conclut l'exercice sur une perte nette de 264 ME. Rappelons que l'exercice 2005 s'était clos sur un bénéfice de 235,4 ME. Dans la lignée de cet indicateur, le groupe reporte une marge opérationnelle en berne : elle recule de 35% sur un an, à 247 ME, soit 4,6% du chiffre d'affaires. En 2005, la rentabilité des opérations atteignait 7,3% des revenus. Un plan de restructuration sur trois ans Face à de tels résultats, la SSII a entrepris des grands travaux pour redresser la barre. Un plan de restructuration sur trois ans a donc vu le jour, et devrait coûter 270 ME au groupe, dont 160 ME pour l'exercice en cours. Les changements reposeront sur un nouveau comité exécutif chargé d'harmoniser le travail réalisé dans chaque filiale et composé des dirigeants des filiales nationales. Parmi ces patrons, beaucoup ont été récemment remplacés, notamment en France (Didier Zeitoun prend les rênes), en Belgique, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Italie. Atos annonce un recours accru aux délocalisations, en particulier dans les activités d'intégration dont la part réalisée offshore devrait passer de 6% actuellement à 20% en 2009. Le groupe prévoit en outre de mettre en place un programme de centralisation des achats et d'industrialiser les services. Ces mesures devraient permettre à Atos Origin, selon ses dirigeants, d'accélérer la croissance organique et de doubler la marge opérationnelle d'ici à 2009. Pour 2007, la SSII table sur une croissance organique de ses revenus de 8,5% et sur une progression « significative » de la marge opérationnelle en Italie et au Royaume-Uni.