Pour la présentation des résultats d'Atos Origin, le PDG Thierry Breton a retrouvé la verve de l'ancien Ministre des finances : « Après une année 2009 difficile, marquée par une décroissance significative (- 5%), la première dans notre industrie depuis l'explosion de la bulle artificielle de l'an 2000, notre secteur d'activité doit gérer la décroissance et les problèmes de pertes d'emplois et de chômage. (...) Malgré toutes ces difficultés, notre activité commerciale est restée robuste en 2009. Et grâce à notre programme Top, qui n'est pas une simple politique de réduction des coûts mais bien une volonté d'améliorer notre management, notre ingénierie, notre force commercial ou encore le bien-être de nos collaborateurs, nous avons réussi à dépasser nos objectifs ». La marge opérationnelle est en effet en progression de 5,7% (290 millions d'euros en 2009 contre 256 en 2008) et l'endettement du groupe retombe à 139 millions d'euros contre 304 en 2008. Derrière ces satisfécits, le groupe annonce un chiffre d'affaires en baisse de 3,7% (5,127 milliards d'euros en 2009 contre 5,324 en 2008) et un bénéfice net en hausse de 40,3% (32 millions d'euros en 2009 contre 23 en 2008), et ce, malgré la faillite d'Arcandor, le principal client allemand d'Atos Origin. 14 millions d'euros ont d'ailleurs été provisionnés pour couvrir cette défaillance selon Michel Alain, le directeur financier du groupe. Trois cents personnes ont d'ailleurs été licenciées en Allemagne suite à cette faillite. 71% du CA provient des activités récurrentes Pour Atos, les trois moteurs de cette année 2009 ont été l'infogérance (38% du CA), l'intégration de systèmes (37% du CA) et l'activité HTTS (17% du CA) . Si 71% du CA restent liés aux activités récurrentes du groupe, de nouveaux contrats ont été remportés dans les secteurs de l'énergie et des télécoms poursuit le PDG. Les services en ligne (HTTS ou Atos Worldine) ont également contribué à améliorer la marge. « Nous avons enregistré de très bonnes performances en Grande Bretagne, de bonnes performances avec Atos Wordline, une bonne résistance de la France mais des difficultés aux Pays-Bas et en Espagne » explique M.Breton. En Angleterre, la marge opérationnelle a même été améliorée de 200 points de base, notamment grâce à la fourniture au gouvernement britannique de moyens de paiements sécurisés. 4500 embauches en 2009 En 2009, Atos Origin a tout de même embauché 4500 ingénieurs (dont près de 1000 fin 2009), pour moitié de jeunes diplômés et pour moitié dans les pays offshore. Aujourd'hui la firme compte 5000 ingénieurs offshore contre 4500 en 2008. Trois mille ingénieurs ont spécialement été recrutés pour suivre des contrats locaux en Chine et en Inde. « Des contrats très spécifiques ont été remportés en Chine notamment pour la maintenance informatique des nouvelles centrales nucléaires et pas seulement de technologie française » précise M.Breton. Trois mille quatre cent personnes ont toutefois quitté l'entreprise surtout aux Pays-Bas et en Espagne.