Une offre attendue sur le poste client C'est probablement avec XenDesktop 2.0 que Citrix se démarque le plus. D'ici six mois, cette offre de virtualisation du poste client viendra s'insérer dans l'ensemble des solutions déjà existantes qui vont du client écran-clavier au streaming/provisionning d'applicatifs et de système d'exploitation. Sans oublier, non plus, NetScaler, outils d'accélération réseau. Si Citrix parvient à mettre rapidement en place une offre cohérente et modulaire, elle pourra faire pièce à celle de VMWare. C'est d'ailleurs la seule dans ce cas aujourd'hui, tellement la concurrence est absente. A commencer chez Microsoft. Il y a bien sûr l'arrivée de Viridian pour Windows Server 2008 d'ici neuf bons mois, mais aucune vision stratégique d'envergure ne vient étoffer ce produit, en particulier au niveau client. Un tel silence est étonnant. Ailleurs, c'est le même dénuement stratégique apparent. IBM n'a rien annoncé et, chez HP, on ne trouve que le rachat de Neoware, un client léger sous Linux, comme indice. C'est faible. Vers l'explosion du marché Pourtant, les enjeux techniques et économiques sont énormes. Les premières études sur les différents marchés autour de la virtualisation dessinent une explosion qui devrait avoir de profonde conséquence sur l'architecture des systèmes d'information. L'étude réalisée par IDC jusqu'à horizon 2011 fait ressortir d'impressionnants taux de croissance : de moins de 3 Md$ aujourd'hui, l'ensemble devrait dépasser les 7 Md$ en 2011. La virtualisation des serveurs, dont VMware est aujourd'hui le champion s'arrogera une part prépondérante (plus de 3 Md$) en 2011 alors qu'elle oscille autour de 1 Md$ cette année. La virtualisation du poste client, qui arrive en tête aujourd'hui avec près de 1,5 Md$ de CA, dont la majeure partie revient à Citrix, dépassera les 2 Md$ de CA en 2011. Ce que les analystes voient surgir, c'est la virtualisation d'applications. De quelques centaines de millions de dollars aujourd'hui, cette activité devrait se hisser autour de 1,5 Md$ en 2011. Même si ces chiffres risquent fort d'être affinés, ils montrent l'ampleur des bouleversements techniques et organisationnels qui attendent les DSI dans les trois ans à venir.