De façon surprenante, 24 % des PMI françaises de 100 à 2 000 salariés ne sont pas équipées de progiciel de GPAO (gestion de production assistée par ordinateur). Une caractéristique qui tient au secteur plutôt qu'à la taille de l'entreprise. L'industrie pharmaceutique en utilise peu, de même que les secteurs des produits industriels « roulés » (sidérurgie, verre, papier, fil, céramique...) qui produisent en continu. A noter que les PMI françaises ont souvent plusieurs sites (31 % d'entre elles en ont plus de cinq) et que trois sur quatre appartiennent à une autre société, alors que, pour l'ensemble des PME, une sur deux seulement est filiale d'un groupe français ou étranger. Des caractéristiques qui ne sont pas sans conséquence sur les choix technologiques. Sur certains points, l'attitude de ces entreprises vis-à-vis de leurs outils de GPAO se distingue sensiblement des usages liés aux progiciels intégrés et, dans une moindre mesure, de ceux liés aux logiciels de gestion et de finance. Comme ces derniers, les solutions de GPAO bénéficient d'une grande fidélité de la part de leurs utilisateurs. Deux tiers des PMI interrogées ont le même éditeur depuis dix ans. Autre particularité, on ne trouve qu'un seul éditeur de GPAO par entreprise. Aucune d'entre elles ne panache ces fonctions entre plusieurs fournisseurs. Pour qu'un éditeur de GPAO entre dans une PMI, il lui faut donc remplacer l'éditeur en place. Selon les estimations d'IDC, 52 % des PMI ont changé de GPAO durant les cinq dernières années et 25 % seulement d'éditeur. Une PMI sur deux ayant renouvelé son système a donc conservé le même fournisseur. Pour 2006, 11 % des entreprises interrogées prévoient de renouveler entièrement leur progiciel de GPAO. Tous les projets ne se concrétiseront pas mais, sur cette base, IDC prévoit que 8 % des PMI françaises de 100 à 2 000 salariés engageront un projet de ce type l'an prochain, soit un peu plus de 400 entreprises.