Cette année, le prestigieux Festival international du film de Cannes, qui aura lieu du 14 au 25 Mai 2008, n'accueillera pas que des stars : deux ingénieurs de l'Ecole privée des sciences informatiques d'Arras (EPSI), Denis Lelong, 23 ans, et François Schuers, 22 ans, seront, eux aussi, présents sur la Croisette. Pas question pour ces derniers de jouer les seconds rôles : il leur faudra, en effet, assurer la prise en charge complète de l'infrastructure informatique de la salle de presse du Festival, projet qu'ils mèneront dans le cadre de leur stage de dernière année. Au programme, pas moins de 1 000 connexions par jour à assurer pour les quelque 1 200 journalistes accrédités. Les deux étudiants devront notamment gérer onze serveurs physiques et six serveurs virtuels répliqués, pour assurer le fonctionnement des 50 machines de la salle presse et de 250 autres pour le marché du Film, dans un environnement sécurisé (antivirus, firewall, antispam). Les machines en libre accès sont disponibles de 9h à 23h pour les journalistes. Mais les deux étudiants ont un avantage à leur actif : ils ont déjà travaillé pour l'industrie cinéma, en intervenant pour le compte de l'Afif (l'Association française du festival international du film, opérateur de la quinzaine), dans le cadre d'une mission pilotée par NEC Computers, constructeur prestataire du festival, chargé de la mise en place de l'infrastructure informatique du Festival de Cannes. Haute disponibilité du parc en cas de panne Pour Denis Lelong, responsable de la partie réseaux, il s'agit d'assurer la réalisation du « master » Windows (c'est-à-dire l'image du système d'exploitation déployée sur les machines du festival), d'installer des couches applicatives sur les postes clients (messagerie, Internet, bureautique), d'authentifier les serveurs FTP contenant toutes les images et photos du festival, et également de faire du help-desk De son côté, son camarade François Schuers, chargé du développement, devra déployer les machines et configurer les serveurs, réaliser le « master » sur une dizaine de machines virtuelles, et gérer les connexions (sur des environnements virtuels) des journalistes et photographes. Au rang des éventuelles difficultés, celui-ci cite la panne serveurs, en se montrant toutefois rassurant : «Un système de haute disponibilité du parc a été prévu pour pallier ce type de problème, indique t-il. En cas de crash, nous pouvons compter sur l'efficacité des procédures de reprise d'activité, et des sauvegarde des serveurs physiques et virtuels. » C'est sans compter l'intervention d'un tuteur, consultant services et solutions chez NEC, qui encadrera les deux stagiaires pendant toute la durée de l'opération. De quoi rassurer les 1 200 journalistes accrédités, pour qui la sécurité des informations et des photos traitées est primordiale.