La direction refuse tout commentaire, mais, de source syndicale (**), Surcouf s'apprête à annoncer la fermeture de deux de ses magasins : Strasbourg (place des Halles) et Belle Epine (centre commercial situé en région parisienne). Une annonce faite par la direction, en interne, vendredi dernier  29 avril. L'enseigne compte au total  9 magasins : 5 issus de Surcouf, 3 issus de Youg's et 1 ouvert par la nouvelle direction, sous la marque Surcouf, à Lille. Tous les magasins étant désormais sous l'enseigne Surcouf.

Un Comité central d'entreprise est convoqué pour le 11 mai prochain. Il devrait préciser les conséquences sociales de cette annonce, la fermeture du magasin de Strasbourg et le licenciement de ses 37 salariés, la fermeture de celui de Belle-Epine, les salariés ayant pour ce deuxième site la possibilité de retrouver un poste sur les autres sites franciliens. Les deux fermetures devraient intervenir cet été. Contactée, la direction de Surcouf n'a pas souhaité communiquer.

C'est la deuxième crise majeure, vécue par Surcouf, en moins de deux ans. L'an passé, les salariés s'étaient fortement mobilisés contre les révisions des contrats de travail des vendeurs. Il s'en était suivi 179 licenciements .D'autres questions se posent. Le nouveau magasin, installé à Lille il y a six mois, à la place d'un Monoprix rue de Molinel serait 5 millions d'euros en dessous de ses objectifs, selon nos confrères de 20 Minutes. Il est situé en centre-ville, mais en dehors des zones piétonnes commerçantes, sur une artère de grande circulation.

Un siège sur deux sites


Quant au siège social, il devait être regroupé à Lille (au-dessus du nouveau magasin), les salariés de l'ancien siège de Surcouf à Paris (au-dessus du magasin Daumesnil) étant incités à rejoindre le nord. Mais, échaudé par le conflit social engagé sur la rémunération des vendeurs, la direction à renoncer à imposer le transfert à tous les salariés du siège parisien (surnommé désormais « l'annexe » en interne). Résultat, le siège est actuellement sur les deux sites, avec 30 personnes à Lille et 40 à Paris.

L'avenir de Surcouf est ainsi posé. Des salariés se montrent très inquiets pour l'automne. Olivier Chagnoux, secrétaire adjoint du comité d'entreprise, et délégué CFE-CGC nous explique « on essaie d'être dans le dialogue, mais, s'il faut grogner, on le fera. La direction a beaucoup d'idées, mais ne sait pas gérer ».


(*) Notre confrère, leblogmulliez.com de Bertrand Gobin, annonçait cette double fermeture samedi dernier : http://www.leblogmulliez.com/

 

Illustration: Surcouf de Lille

Crédit Photo: D.R