Kevin Hunsacker, responsable de l'éthique chez HP pendant la crise d'espionnite qui a secoué le groupe, vient de plaider non coupable devant la cour californienne chargée de le juger. Il est, avec Patricia Dunn - l'ex-présidente du conseil d'administration - et trois détectives privés, l'une des cinq personnes poursuivies pour le rôle qu'elles ont joué dans le psychodrame ayant touché le groupe. Kevin Hunsacker, qui avait refusé de démissionner avant d'être licencié, avait notamment reçu un email émanant d'un whistleblower*, dans lequel ce dernier lui faisait part de ses doutes sur la légalité des manoeuvres en cours. Il comparaît pour usage d'un prétexte frauduleux ou mensonger en vue de l'obtention d'informations confidentielles, utilisation fallacieuse de données informatiques et vol d'identité. Les cinq protagonistes devraient reparaître devant la cour le 17 novembre. Ils encourent jusqu'à trois ans d'emprisonnement. *Un whistleblower est un rôle, inconnu en France, que l'on pourrait traduire par "membre d'une ligue éthique" (littéralement "sonneur d'alarme"). Son rôle : pointer du doigt les comportements illégaux de l'entreprise à laquelle il appartient.