Après Kevin Hunsacker, l'ex-responsable de l'éthique chez HP, c'est au tour de Patricia Dunn, anciennement présidente du conseil d'administration du groupe, de plaider non coupable devant le tribunal de San José. Patricia Dunn, Kevin Hunsacker et trois détectives privés sont poursuivis pour avoir mis en place une campagne d'espionnage pour démasquer les auteurs de fuites émanant du conseil d'administration. Les barbouzes avaient notamment usurpé des identités pour obtenir des informations personnelles concernant des membres du conseil et des journalistes. Une pratique nommée pretexting et répréhensible selon la loi californienne. Les cinq personnes citées à comparaître encourent jusqu'à trois ans d'emprisonnement. Patricia Dunn, présentée comme étant à l'origine des barbouzeries, a été débarquée du conseil d'administration au mois de septembre et remplacée par Mark Hurd, déjà DG du groupe. Elle avait par la suite été entendue par la Chambre des représentants, face à laquelle elle s'était défendue en clamant qu'elle n'avait rien fait d'exceptionnel : "je pense que ces méthodes sont très répandues dans les entreprises à travers le pays", avait-elle notamment affirmé.