C'est une collaboration de longue date qui unit Intel et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA). Après avoir fin 2009 - aux côtés du grand équipement national de calcul intensif (Genci) et de l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines - coopéré pour mettre en place un laboratoire de recherche exascale, le fondeur américain et le laboratoire d'électronique et de technologie de l'information (Leti) du CEA localisé à Grenoble remettent le couvert. « Le mariage entre Intel et le CEA va produire des étincelles dans les technologies de rupture », a d'ailleurs prévenu Marie-Noëlle Semeria, directrice de l'Institut de recherche français CEA-Leti.

Signé pour une durée initiale de 5 ans, ce partenariat est présenté comme une concrétisation de « projets de recherche bilatéraux » entre Intel et le CEA dans les technologies de rupture au premier rang desquels l'Internet des objets, les communications sans-fil très haut débit ou encore les écrans 3D. « Il faut rester à la pointe de la technologie et explorer de nouveaux domaines très rapidement avec la 5G et la micro-électronique [...] Nous pensons que nous avons fait un pas essentiel pour faire de ce rêve une réalité meilleure que celle que nous avions prévu au départ », s'est d'ailleurs enthousiasmé le docteur Rajeeb Hazra, vice-président architecture et responsable HPC d'Intel.

CEA-Intel

Marie-Noëlle Semeria (à droite), directrice de l'Institut de recherche français CEA-Leti aux côtés de Rajeeb Hazra, vice-président architecture et responsable HPC d'Intel lors de la présentation du partenariat signé avec le fondeur américain le 12 mai à Paris. (crédit : Dominique Filippone)

Un partenariat aux contours encore flous

Dans le cadre de cet accord, il est également prévu qu'Intel et le CEA joignent leurs forces pour parler d'une seule voix dans le cadre du programme de recherche européen H2020. Par ailleurs, il est également possible qu'une prise de participation d'Intel Capital dans les start-ups soutenues par Leti intervienne, sans savoir toutefois à quelle échéance. Sans que l'on en sache également beaucoup plus sur l'implication concrète d'Intel dans ses projets croisés avec le CEA, tant en termes financier que de ressources humaines mobilisées : « Aucun des modèles de collaboration n'est mis de côté, on pense sponsoriser la recherche en étant impliqué avec les chercheurs de Leti et à l'avenir on trouvera les bonnes manières d'aller plus loin », a laconiquement soufflé Rajeeb Hazra. Concernant le partage de brevets technologiques entre Intel et le CEA qui émergeront suite à ce rapprochement, là encore, on est resté sur sa faim avec aucune annonce concrète sur le sujet. Gageons que l'on en saura en peu plus dans les mois qui viennent.