La version finale du navigateur Web de Microsoft sera disponible au téléchargement ce jeudi 19 mars, dès 18h, heure française. Très attendue, cette mouture est censée être plus performante que les anciennes. L'enjeu est crucial pour l'éditeur qui voit fondre son avance au profit de ses concurrents, comme Firefox et Safari. IE 8 reprend une bonne partie des promesses aperçues sur la version test RC1 que certains internautes ont pu essayé ces derniers mois. Ce cru ne bouleverse pas le logiciel, mais il en corrige les principaux défauts et y apporte quelques nouveautés. Dans la présentation d'IE 8, Microsoft a d'abord mis l'accent sur la sécurité, un élément qui, selon l'éditeur américain, est devenu un facteur déterminant dans le choix des internautes. Les résultats d'une étude menée par les laboratoires indépendants NSS Labs montrent qu'IE 8 est parvenu à bloquer deux à quatre fois plus de sites malveillants que les autres navigateurs disponibles sur le marché. La firme de Redmond indique également que son navigateur est plus rapide. La vitesse de chargement des pages serait plus importante que celles des logiciels concurrents pour la moitié des 25 sites les plus visités dans le monde. D'autres progrès ont été apportés dans le confort d'utilisation du logiciel. Microsoft y a ajouté par exemple des "accélérateurs", petits outils qui permettent, d'un simple clic droit, de rechercher, traduire, partager ou envoyer par e-mail le contenu d'une page Web. Autre nouveauté, les "web slices", un système semblable aux flux RSS. Ils permettent la mise à jour en temps réel pour visualiser les nouvelles publications d'un site. Enfin, la barre de recherche s'enrichit d'un accès vers de gros sites comme Wikipedia ou Amazon. Avec Internet Explorer 8, Microsoft espère reprendre un peu d'avance sur ses concurrents. Selon les derniers chiffres d'audience publiés par les cabinets spécialisés (Xiti Monitor, StatCounter, etc.), Internet Explorer compte à peine plus de 60% de parts de marché dans le monde, alors qu'il culminait à plus de 90% il y a quelques années. En Europe, 58% des visites sur le Web en janvier étaient effectuées avec Internet Explorer, contre 32,5% avec Firefox, le navigateur libre édité par la fondation Mozilla. Opera, Safari (Apple) et Chrome (Google) se partagent le reste du marché.