Pour garantir un bon usage et une bonne adoption d'un outil, il semble évident de s'assurer que l'utilisateur va trouver son expérience agréable, l'ergonomie adaptée et l'utilisation aisée. C'est particulièrement vrai pour les sites web et les applications destinées à des clients. Or, d'après une étude de Ferpection, très peu d'entreprises se préoccupent du ressenti de leurs utilisateurs en matière d'expérience. Ainsi 38 % des entreprises ne réalisent jamais d'actions d'UX research, de recherches utilisateurs ou de tests utilisateurs et seulement 18 % en réalisent au moins une fois par mois.

Les excuses présentées par les répondants sont d'un grand classicisme : le manque de budget (72 %), le manque de compétences et de testeurs (70 %) et le manque de temps (54 %) forment le trio de tête. 29 % admettent que ce n'est tout simplement pas une priorité. Le test privilégié est celui sur prototype et maquette (réalisé par 80 % des entreprises au moins de temps en temps), devant le test sur un produit ou service existant (62%), 58 % réalisant des études exploratoires pour comprendre leurs cibles ou identifier un besoin.

L'architecture au coeur de l'expérience utilisateur

L'expérience utilisateur est surtout envisagée comme une question d'architecture 57 % (interface claire et lisible...) devant une vision stratégique, un positionnement et le développement d'une offre (23 %) et la navigation (enchaînements, interactions, etc. - 11 %). Avec un certain réalisme, les entreprises concèdent manquer de maturité sur le sujet (pas du tout mature : 23 % ; un peu mature : 29 %; assez mature : 25 %; très mature : 23%). Et les critères pour juger d'une bonne expérience utilisateur sont liés aux résultats obtenus : taux de satisfaction (66 % des répondants), taux de conversion (61 %) et gain de productivité (par exemple sur le temps de développement, 54 %) forment le trio de tête.