L'open source va se banaliser et perdre ainsi son caractère "alternatif". C'est un des messages qui ressort d'un congrès aux Etats-Unis (*), où se réunissaient quelques ténors de l'industrie du logiciel open source, notamment IBM, Sun, JBoss et SpikeSource. "L'open source formera le coeur des infrastructures, à l'image d'une architecture client-serveur actuelle. [A tel point] que l'idée même de l'open source provoquera des bâillements d'ici cinq ans", analyse Andy Astor, PDG de Enterprise DB, éditeur d'un SGBD reposant sur PostgreSQL. Selon eux, le modèle de l'open source a métamorphosé le marché du logiciel. Il a d'abord crédibilisé un modèle reposant sur la vente de supports et de services, au détriment de celle de licences. "Des règles plus ouvertes que celles posées par les éditeurs dits propriétaires", commente Kim Polese, PDG de SpikeSource. Il a également imposé à ses acteurs davantage de créativité pour placer leurs offres sur le marché. "L'open source est un marché encore jeune, où ne se pose pas la question de choisir un modèle économique", affirme Andy Astor. Reste que face à son adoption en forte croissance, notamment par les géants du secteur tels que Sun et Oracle, l'open source devrait perdre son côté marginal, et se fondre alors dans le paysage de l'informatique. "Les développeurs travaillant dans l'open source devraient être payés", martèle Marc Fleury, PDG de Jboss récemment racheté par Red Hat. "Je suis étonné d'avoir encore à me battre sur cette question". (*) "The Open Source Effect"