Aujourd'hui avec un rapport de 1 pour 10, le taux d'abonnement français est un des plus bas d'Europe. Un retard qui s'explique, selon Jean-Ludovic Silicani, par «  le fait qu'en France le haut débit (l'ADSL) est de qualité extrêmement haute et le prix extrêmement ». Si de nouveaux usages arrivent, TV HD et stockage en ligne, la politique commerciale d'Orange (débit symétrique en option par exemple) et le manque de communication général expliquent en partie ce désamour. Le président de l'Arcep appelle donc « les opérateurs à réaliser les investissements et les opérations commerciales nécessaires pour développer la fibre optique. Et là où la fibre optique n'arrivera pas, il faut des solutions alternatives. » Seul problème, le satellite ou les réseaux mobiles, même 4G, ne remplaceront jamais une connexion fibre optique... Et les différentes expérimentations Wimax, comme en Vendée avec Altitude Télécom, n'ont pas eu beaucoup de descendants.

Pour le marché mobile, « l'année 2009 a été marquée par l'attribution d'une quatrième licence 3G à Free et l'octroi des dernières fréquences 3G à SFR et Orange pour améliorer les conditions d'accueil des MVNO. Ces dernières ont d'ailleurs rapporté 582 millions d'euros à l'État » souligne Jean-Ludovic Silicani. Aujourd'hui, l'autorité prépare activement l'attribution des fréquences 4G pour la téléphonie mobile. « Les auditions viennent de se terminer. Les projets dans la bande des 800 MHz sont arrivés à maturité, mais on note une complexité particulière à prendre en compte pour les enjeux d'aménagement du territoire ». Il n'y pas encore de consensus dans la bande des 800 MHz et 6 GHz entre les différents acteurs. Nonobstant, un appel à candidatures pour les licences 4G  sera lancé fin 2010, et les premières attributions commenceront avant l'été 2011.