Selon les analystes du cabinet Saugatuck, il existe déjà un millier environ de licences Open Source et ce nombre ne cesse de croître. Pour eux, deux phénomènes expliquent cette dangereuse prolifération. D'une part, le code Open Source s'immisce dans un nombre de plus en plus important de logiciels et de services "propriétaires", ce qui oblige à inventer des licences particulières pour parvenir à ce résultat contre nature. D'autre part, l'indifférence des DSI, toujours persuadées que les licences Open Source se limitent à GPL, BSD et quelques autres. Elles ne portent aucune attention à cet aspect de l'usage des logiciels Open Source. Ainsi, avec 12% des deux cents DSI interrogées de par le monde par Saugatuck qui l'évoquent comme une raison de ne pas utiliser des logiciels ouverts, le problème des licences arrive loin derrière ceux de l'immaturité technologique (28%), de la sécurité et des problèmes de communautés (21%) et de l'aspect support (17%). Pourtant, l'intérêt pour le code ouvert parmi les DSI ne cesse de croître. Une sur quatre prend "toujours" en considération l'alternative Open Source. Et elles sont 40% de plus à répondre "fréquemment" à la même question. Cette vague d'adoption ne va pas sans influer sur la nature même de l'Open Source tandis que le code ouvert envahit les systèmes d'information. Saugatuck prédit que l'on ne pourra pas éviter une période de profonde confusion. Pendant cette période, nombre de logiciels ouverts seront composés de différents morceaux de code, chacun régi par une licence différente. Ce n'est qu'ultérieurement que Saugatuck envisage une normalisation de la situation. En attendant, le cabinet presse les entreprises de réfléchir et de mettre en place une politique claire vis-à-vis des licences Open Source.