En plein coeur de Copenhague, l'imposant bâtiment de la police, autrefois un centre de détention pour femmes, s'est mué en quartier général bardé d'électronique et d'informatique. Pour les besoins de sécurité, d'abord locaux puis internationaux, l'édifice est devenu un centre d'opérations sophistiqué et une plateforme pour tous les appels d'urgence. Surtout, cette tour de contrôle et d'observation pour écouter, voir et contrôler, repose sur une solution originale avec des XServe et des Mac Pro fournis par Apple. Si les récents évènements qui ont mis la ville au centre de l'attention et de l'actualité internationale ne sont pas étrangers à cette transformation, les années d'expérience de Karsten Højgaardl, responsable de ce projet informatique et, également, inspecteur de police, comptent tout autant. Ce spécialiste de la surveillance connait bien ses plateaux d'opération - quatre étages de 200 mètres carré - où il travaille chaque jour à la sécurité de ses concitoyens. C'est lui qui dès 2007, s'est mis en quête de trouver le système adéquat pour remplacer une configuration de Macintosh tournant depuis une dizaine d'années sous Mac OS X Server 1.0, une évolution de Nextstep pour PowerPC. Une solution fiable, mais devenue lente et surtout un peu obsolète avec le temps :" On avait bien prévu des stocks de pièces pour nos machines, mais on arrivait au bout et il fallait parfois bricoler des solutions pour réparer nos ordinateurs!", raconte t-il. Le chef de projet mène son enquête en Europe et aux Etats-Unis à la recherche de la bonne solution. "J'ai visité des centres de contrôle en Angleterre et en Allemagne qui tournaient sous Windows, mais ils faisaient à peine mieux que notre vieux système que je connaissais bien. Trop lent et même moins convivial." Karsten Højgaard voyait le calendrier des évènements internationaux se remplir et se rapprocher peu à peu : réunion du Comité Olympique International, Conférence Internationale sur le Climat. Il pensait aussi au mode de fonctionnement de son plateau de dispatche du N°112 situé au dernier étage du bâtiment qui reçoit entre 800 à 1200 appels par jour pour répondre aux besoins d'urgence d'une population de 1,2 million d'habitants. "Dans les centres tournant sous Windows que j'ai visité, il fallait 20 à 30 personnes pour les faire tourner, et ils géraient moins d'appel. Nous faisons fonctionner le nôtre avec 6 à 8 officiers de police seulement." Finalement, l'idée d'une solution 100% Mac lui est soufflé par son fournisseur informatique FrontLine. En plus, elle coûte au final moins cher. Crédits photo Per Gudmann