Touché par la crise financière, Lawson Software, éditeur américain de progiciels d'ERP qui a racheté en 2005 le Suédois Intentia et son ERP Movex, vient d'annoncer que la baisse attendue de son chiffre d'affaires le contraignait lui aussi à restructurer ses équipes et à mettre en place des mesures de réduction de ses dépenses (de déplacement notamment). D'autres éditeurs, parmi lesquels SAP et Microsoft, ont déjà annoncé des plans de réduction de coûts et des embauches, mais pas de licenciements. Lawson, lui, programme d'ici la fin de cette année le départ de 200 salariés, soit 5% de ses effectifs globaux. Et d'ici le 31 mai prochain, il devrait, au total, réduire sa masse salariale de 8 à 10%, en tenant compte des « départs volontaires anticipés ». 

Une réduction d'effectifs inférieure à 1,5% en Europe du Sud

Dans un communiqué, Frédéric Champalbert, vice président de Lawson pour l'Europe du Sud, précise que toutes les filiales et tous les métiers (services, ventes, R&D, départements administratifs) de l'éditeur sont concernés tout en soulignant que la France et l'Espagne sont moins touchées que d'autres pays, avec une réduction prévue des effectifs inférieure à 1,5%. 
A l'échelle mondiale, Frédéric Champalbert précise que 6% des salariés seront directement concernés par les suppressions de postes, tandis que les départs volontaires compteront pour 2 à 4% des réductions d'effectifs. Le dirigeant européen ajoute que seul le recrutement des postes clés sera maintenu. Entre restructurations, licenciements et autres mesures de contrôle des coûts, l'éditeur pense économiser entre 40 et 50 M$ sur son exercice.

Trésorerie et bilan sain

Commentant les licenciements dans un communiqué, Harry Debes, PDG de Lawson, a de son côté parlé de décisions difficiles (évoquant l'impact sur les familles des salariés touchés), mais nécessaires en raison du contexte économique. 800 salariés travaillent notamment au siège social de Lawson, à Saint Paul (Minnesota) et près de 10% d'entre eux devront quitter leur poste. Harry Debes ajoute que sa société, financièrement solide, affiche une trésorerie et un bilan sains. Le dirigeant affirme qu'il maintiendra le niveau de support de ses clients et ses efforts d'innovation sur les produits et qu'il continuera à investir dans son système d'information.