Les groupes de travail du Cigref publient régulièrement des documents de référence issus de la confrontation des expériences des différents membres de l'association. Cela a été le cas récemment avec deux documents : La réalité du cloud dans les grandes entreprises et Open Innovation. Dans les deux cas, près d'une quarantaine de managers IT de très grands groupes membres du Cigref, appuyés par les permanents de l'association, ont synthétisé leurs constats issus du terrain. Les documents sont en effet très brefs (respectivement 30 et 18 pages) mais délivrent l'essentiel de ce qu'il faut savoir sur les sujets abordés. Les auteurs précisent cependant que leurs constats ne se peuvent pas être considérées comme exhaustive ou représentant l'ensemble du marché, et que les prises de position n'engagent qu'eux-mêmes.

Le document consacré au cloud commence par redéfinir clairement ce que l'on appellecloud. Il examine les principales raisons du recours à ce mode opératoire et la confrontation avec la réalité du moment. Il en tire des bonnes pratiques avant d'appeler à une certaine vigilance sur les contraintes réglementaires.
Pour les membres du Cigref auteurs de cette synthèse, les entreprises sont aujourd'hui matures vis-à-vis du cloud. Les motifs du recours à ce mode opératoire peuvent être internes à l'entreprise (pression des métiers, besoin de simplifier les infrastructures...) ou externes (pression des fournisseurs...). Malgré tout, le cloud est loin d'être une baguette magique. La contractualisation est un point noir, tout comme le respect des obligations réglementaires ou l'évaluation de la sécurité. Réaliser la bascule puis assurer la gouvernance nécessaire ne sont pas non plus très simples.

L'autre document s'intéresse donc aux démarches d'open-innovation, autant en interne à l'entreprise qu'en associant des forces extérieures (clients, fournisseurs, partenaires...). Il commence par définir clairement ce que l'on entend par Open Innovation avant d'en étudier les modalités (notamment en termes de gouvernance) puis de s'intéresser à sa mise en oeuvre. S'il s'agit de « piocher l'innovation à l'extérieur des limites habituelles », il n'en demeure pas moins, en effet, nécessaire de piloter les opérations pour en tirer un bénéfice. Il s'agit donc de mettre en oeuvre une démarche globale faite de méthodes et de moyens.